Les tumeurs cérébrales, aussi appelées tumeurs intracrâniennes ou du système nerveux central, se situent au 16e rang, loin derrière d’autres cancers comme ceux du poumon, du sein ou de la prostate. Toutefois, chez l’enfant, les tumeurs du cerveau arrivent en deuxième position dans le classement des cancers les plus fréquents, arrivant juste derrière les leucémies (cancer du sang).
Le cancer du cerveau est une maladie complexe qui suscite de nombreuses questions et préoccupations. Encore aujourd’hui, on tente d’en comprendre les mécanismes et les facteurs de risque afin de développer des méthodes efficaces de diagnostic, de traitement et de prévention.
Bien que certains facteurs, comme les rayonnements ionisants, soient avérés, d’autres restent encore au stade des hypothèses. Dans le présent article, nous abordons les différents facteurs de risque du cancer du cerveau, qu’ils soient confirmés ou seulement suspectés.
Différents types de cancer ont des facteurs de risque spécifiques. Par exemple, le cancer du poumon est fortement associé au tabagisme, tandis que le cancer du sein peut être influencé par des antécédents familiaux et des mutations génétiques (BRCA I). Le cancer de la prostate est lié à l’âge et aux antécédents familiaux, et le cancer du col de l’utérus est principalement causé par le papillomavirus humain (HPV).
En ce qui concerne le cancer du cerveau, certaines observations (variabilité géographique, différences entre les sexes…) laissent supposer que des facteurs environnementaux, personnels et professionnels pourraient être impliqués.
Toutefois, à l’heure actuelle, le seul facteur de risque confirmé du cancer du cerveau est celui de l’exposition aux rayonnements ionisants. Ces derniers sont en effet classés « cancérigènes certains » par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) avec un haut niveau de preuve pour les tumeurs cérébrales.
Les rayons ionisants sont des formes de radiation ayant suffisamment d’énergie pour enlever des électrons des atomes ou des molécules, créant ainsi des ions. Ces rayons incluent les rayons X, les rayons gamma et les particules alpha et bêta.
Lorsqu’ils pénètrent dans le corps, les rayons ionisants peuvent endommager l’ADN des cellules. Ce dommage peut entraîner des mutations génétiques, perturbant les mécanismes de régulation de la croissance cellulaire. Si ces mutations touchent les cellules du cerveau, elles peuvent provoquer une prolifération incontrôlée de ces dernières, menant à la formation de tumeurs cérébrales bénignes ou malignes.
L’exposition prolongée ou intense aux rayonnements ionisants, comme celle provenant de traitements médicaux tels que la radiothérapie, augmente le risque de développer un cancer du cerveau. Par conséquent, bien que les rayonnements ionisants soient indispensables dans certaines applications médicales, leur utilisation nécessite des précautions strictes pour minimiser les risques.
De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien clair entre l’exposition aux rayonnements ionisants et le risque accru de cancer du cerveau. Par exemple, les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki ont montré une incidence plus élevée de tumeurs cérébrales.
De même, des recherches sur les travailleurs exposés aux radiations et sur les patients traités par radiothérapie ont démontré une corrélation entre l’exposition et l’augmentation des cas de cancer du cerveau.
Par ailleurs, le radon, un gaz radioactif naturellement présent dans le sol, peut s’accumuler dans les bâtiments mal ventilés, augmentant ainsi l’exposition des occupants aux rayonnements ionisants. Cette exposition prolongée est un facteur de risque avéré pour le développement de tumeurs cérébrales.
Les rayonnements non ionisants incluent les ondes radio et les champs électromagnétiques générés par les téléphones portables et autres appareils électroniques. Bien que leur énergie soit insuffisante pour ioniser les atomes, certaines études suggèrent une possible association avec le cancer du cerveau. Cependant, les résultats sont encore controversés et nécessitent davantage de recherche pour confirmer un lien direct.
L’exposition aux pesticides, utilisés couramment dans l’agriculture, est suspectée d’augmenter le risque de cancer du cerveau. De nombreux produits chimiques contiennent des substances neurotoxiques capables de traverser la barrière hématoencéphalique (barrière séparant le sang et le cerveau), susceptibles de provoquer -potentiellement- des dommages cellulaires et des mutations.
Les métaux lourds tels que le plomb, le mercure et l’arsenic sont connus pour leurs effets neurotoxiques. Une exposition prolongée à ces substances, que ce soit par l’eau contaminée, l’alimentation ou les environnements industriels, pourrait contribuer au développement de tumeurs cérébrales en perturbant les fonctions cellulaires normales.
Certaines infections virales, telles que celles causées par le virus de l’herpès ou le cytomégalovirus, sont étudiées pour leur rôle potentiel dans le développement du cancer du cerveau. Ces virus peuvent induire des changements génétiques dans les cellules cérébrales, favorisant leur transformation maligne.
La pollution de l’air, certains régimes alimentaires et les modes de vie sédentaire sont également suspectés de jouer un rôle dans l’augmentation du risque de cancer du cerveau. Les recherches en cours explorent ces facteurs pour mieux comprendre leurs implications et élaborer des stratégies de prévention efficaces.
Ce qu’il faut retenir :
Le cancer étant une maladie évolutive, la classification de ses stades d’évolution, à savoir de…