Le mélanome de la peau est un type rare de cancer, qui représente environ 10 % de toutes les lésions cutanées malignes. Malgré une incidence faible, il n’est pas à prendre à la légère.

En effet, il est particulièrement susceptible d’évoluer rapidement vers un stade métastatique, où il devient plus difficile à traiter.

Puisqu’il affecte la peau, un organe externe, le mélanome cutané provoque habituellement des lésions visibles à l’œil nu. En faisant preuve de vigilance, il est donc généralement possible de le diagnostiquer précocement, ce qui augmente significativement les chances de guérison complète.

 

Le mélanome de la peau : les points clés

 

Le mélanome de la peau est une pathologie cancéreuse. Il consiste en une prolifération cellulaire anormale : certaines cellules cutanées se mettent à se multiplier de manière anarchique, formant des tumeurs qui ne cessent de grossir et de s’étendre.

Ces cellules anarchiques, qui se déforment peu à peu jusqu’à perdre toute ressemblance avec les cellules saines dont elles sont issues, sont nommées cellules cancéreuses ou cellules tumorales.

Dans le cas du mélanome de la peau, les cellules tumorales proviennent plus précisément des mélanocytes, cellules pigmentaires de l’épiderme.

On tend à considérer que chaque cancer évolue différemment en fonction d’une multitude de paramètres, relatifs tant à ses caractéristiques propres qu’au profil du patient qui en est atteint. Plus les cellules tumorales évoluent rapidement, plus le cancer est agressif.

Bien que chaque cas soit différent, le mélanome est considéré comme le plus agressif des cancers de la peau. Il évolue jusqu’au stade métastatique dans environ 20 % des cas. À ce stade, les cellules tumorales se répandent dans tout l’organisme, ce qui met en jeu le pronostic vital du patient.

Toutefois, il demeure un cancer de bon pronostic lors qu’il est localisé, avec un taux de survie à 5 ans d’environ 90 %. Un chiffre qui s’explique en grande partie par son emplacement visible au niveau de la peau, propice à une détection précoce.

 

Symptômes du mélanome de la peau

 

Il n’existe pas de forme typique du mélanome de la peau, et ce dernier peut donc se manifester par une variété de symptômes divers.

Une lésion susceptible d’être un mélanome est lésion pigmentée de la peau :

  • asymétrique
  • avec des bords irréguliers
  • de couleur inhomogène
  • de diamètre > 6 mm
  • évolutive dans sa taille (la lésion s’élargit), sa couleur ou son épaisseur

Caractère évolutif : le mélanome, comme tout cancer, évolue relativement rapidement. Aussi, une lésion cutanée, quel que soit son aspect, qui grossit et/ou change de quelque façon que ce soit doit vous pousser à consulter sans attendre.

Caractère anormal : le mélanome apparaît et se développe sur un laps de temps relativement court. Sa présence sur la peau est donc anormale, inhabituelle, au contraire d’autres lésions dont l’apparence peut être étonnante, mais qui seraient présentes depuis toujours.

Ainsi, une lésion (kyste, grain de beauté, etc.) qui n’évolue pas ou peu au fil des années ne doit pas être considérée comme anormale, même si son apparence n’est pas « normée ». Il demeure prudent de faire vérifier régulièrement toute lésion, même normale et non évolutive, par un dermatologue.

 

Diagnostic du mélanome de la peau

 

Le diagnostic du mélanome de la peau est élaboré par un dermatologue, au cours d’une consultation typiquement motivée par la détection, par le patient, d’une anomalie cutanée suspecte.

Une panoplie d’examens sont mobilisés pour avérer la présence du cancer et, le cas échéant, en apprendre davantage sur sa nature, son agressivité, son stade d’évolution et toutes les caractéristiques utiles à l’élaboration du protocole de traitement le mieux adapté au cas par cas.

La biopsie, examen de diagnostic consistant à prélever des cellules de la lésion pour les examiner en laboratoire, est un fondamental du diagnostic du mélanome de la peau. Elle permet parfois de traiter la maladie par la même occasion en ôtant la tumeur dans sa totalité.

Aux stades avancés de la maladie, des examens d’imagerie médicale peuvent être mobilisés pour rechercher des métastases, cellules tumorales disséminées dans l’organisme. C’est le bilan d’extension.

 

Traitement du mélanome de la peau

 

Le traitement du mélanome de la peau est habituellement chirurgical. La chirurgie oncologique consiste à ôter la tumeur, ainsi qu’une marge de tissus sains autour de cette dernière afin de réduire les risques de récidive.

Cette chirurgie large permet d’éviter de laisser de petites cellules tumorales indétectables, qui se seraient éloignées de leur site de développement initial.

Lorsque le mélanome a déjà atteint un stade métastatique au moment de son diagnostic, une immunothérapie ou une chimiothérapie ou des thérapies ciblées peuvent être utilisées. La radiothérapie stéréotaxique est souvent utilisée pour le traitement des métastases.

 

Mélanome de la peau : l’après-cancer

Les mélanomes de la peau, comme toute pathologie cancéreuse, sont susceptibles de récidiver. Le suivi post-cancer est donc un axe particulièrement important de sa prise en charge.

Les consultations de suivi sont planifiées au cas par cas, en fonction du type de cancer diagnostiqué, du risque de récidive, du profil du patient et des traitements mis en œuvre.

Consultez sans attendre votre prochaine consultation de suivi si vous constatez l’apparition de toute nouvelle lésion cutanée suspecte ou de symptômes qui pourraient être associés au développement de métastases distantes (toux persistante, fatigue, douleurs osseuses, perte de poids, etc.).

Après un cancer de la peau, il est plus important que jamais d’adopter une protection solaire efficace et de procéder régulièrement à des autoexamens de la peau.

Il est à noter que plus de deux tiers des mélanomes de la peau sont provoqués par les rayons UV du soleil. Une protection solaire adaptée réduit donc considérablement les risques d’en souffrir un jour.

 

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Published by
Docteur Scher Nathaniel