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Le cancer de l’endomètre est une maladie qui affecte les cellules du corps de l’utérus. Il est à différencier du cancer du col de l’utérus, puisque leur origine ainsi que leur prise en charge sont différentes.
Relativement fréquent, le cancer de l’endomètre est le 4e cancer rencontré chez la femme, après le cancer du sein, du colon et du poumon. L’âge moyen au diagnostic étant de 68 ans; c’est donc un cancer qui arrive plus fréquemment chez les femmes ménopausées.
Si sa prise en charge offre un pronostic très positif sur les cancers de stade précoce; la prise en charge des stades tardifs est encore délicate. Aussi, il est particulièrement important de connaître les symptômes de cette pathologie et de consulter sans attendre en cas de doute pour bénéficier d’une prise en charge à visée curative.
Le cancer de l’endomètre est un cancer dit hormono-dépendant, signifiant que son développement est très dépendant du statut hormonal ainsi que de l’exposition de la femme aux hormones, notamment à l’oestrogène. De ce fait, les facteurs majorant l’exposition hormonale connus sont principalement :
Une puberté précoce associée à une ménopause tardive
Les traitements hormonaux substitutifs
La nulliparité (le fait de ne pas avoir eu d’enfant)
Un traitement par tamoxifène (Dans le cadre du traitement du cancer du sein, justifiant une surveillance échographie pelvienne régulière chez ces femmes)
Ceux ci sont fréquemment associés à des facteurs de risque dits métaboliques :
Ces derniers facteurs induisent une augmentation du taux d’œstrogène dans le sang et donc majorent, à long terme, l’exposition aux œstrogènes.
Par ailleurs, il existe certains antécédents familiaux ou prédispositions telles que le syndrome de Lynch (à rechercher en cas d’antécédent de cancer de l’endomètre ainsi que de cancers du colon dans la famille).
Le cancer de l’endomètre est une tumeur qui se développe à l’intérieur de l’organe utérin, sur sa paroi interne. La maladie apparaît lorsque des cellules qui composent habituellement la paroi utérine (endomètre) se mettent à se multiplier de manière anarchique.
Cette prolifération de cellules engendre la formation d’une masse.
La maladie provoque habituellement différents symptômes en fonction de son stade d’évolution, c’est-à-dire de l’étendue de la tumeur et du degré d’envahissement des tissus voisins et distants.
Les symptômes de cette maladie peuvent varier d’une patiente à l’autre, et il est possible d’en observer plusieurs ou un seul.
Aux stades précoces de son développement, lorsque seuls les tissus utérins sont touchés, les symptômes sont souvent localisés. Voici les plus couramment observés :
Si vous observez un seul ou plusieurs de ces symptômes, il est essentiel de consulter rapidement un gynécologue.
Lorsque la maladie évolue, ses symptômes deviennent plus généraux, moins spécifiques et plus délicats à relier avec une pathologie utérine. Parmi eux :
Fièvre persistante
Perte d’appétit, amaigrissement
Fatigue persistante
Infections urinaires
Toux persistante
En cas de fatigue ou symptômes généraux, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant en premier lieu ; celui-ci saura vous orienter.
Le diagnostic du cancer de l’endomètre est une procédure qui peut paraître longue et complexe. Pour cause, il nécessite plusieurs examens qui permettent à la fois d’avérer la présence du cancer, mais aussi de collecter le plus d’informations possible sur la maladie.
En effet, le cancer est une maladie aux multiples facettes, et deux tumeurs utérines ne présentent pas nécessairement les mêmes caractéristiques. Leur évolution, agressivité et réponse aux traitements peuvent donc varier.
La première étape du diagnostic est un examen clinique. Celui-ci consiste en une consultation avec un gynécologue qui questionne la patiente sur son profil (antécédents familiaux et médicaux) et ses symptômes, et examine son organisme à la recherche de signes de la maladie.
L’examen gynécologique comportera différents gestes médicaux, dont une palpation de l’abdomen, un toucher vaginal et possiblement un toucher rectal si nécessaire, un examen vaginal visuel à l’aide d’un spéculum et une palpation des aires ganglionnaires inguinales.
Lorsque l’examen clinique laisse suspecter la présence d’un cancer de l’endomètre, il ouvre la voie aux étapes suivantes du diagnostic.
La seconde étape du diagnostic repose sur des examens d’imagerie médicale qui cherchent à visualiser la tumeur cancéreuse et permettent de réaliser un bilan d’extension (évaluation de l’étendue de la maladie).
Une échographie endovaginale permet ainsi de rechercher une masse au niveau de l’utérus, et une IRM pelvienne de rechercher la présence de cancer au niveau de l’utérus mais également les rapports avec les orages adjacents ainsi que la recherche d’éventuels ganglions pelviens.
Dans un second temps, si la présence du cancer est avérée par la biopsie, le bilan d’extension pourra inclure de nouveaux examens d’imagerie médicale (scintigraphie osseuse, scanner, TEP-scanner, IRM lombo aortique, etc.) pour rechercher la présence de maladie à distance, dites métastases.
Une fois la tumeur localisée par les examens d’imagerie médicale, la dernière étape fondamentale du diagnostic consiste à effectuer une biopsie, à savoir un prélèvement de fragments de la tumeur.
La biopsie est un examen décisif de la prise en charge de tout cancer. Les cellules prélevées sont analysées en laboratoire afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic, mais également d’évaluer la morphologie des cellules, leur nombre, leurs caractéristiques, leurs potentiels récepteurs, etc.
Toutes ces informations sont essentielles à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique la plus adaptée à chaque patiente.