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Cancer du poumon

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Le cancer du poumon est très répandu en France, notamment chez les fumeurs. C’est aussi un cancer à mauvais pronostic, dont l’évolution est souvent négative.

Il peut toutefois être traité correctement lorsqu’il est diagnostiqué suffisamment tôt, ce qui demeure aujourd’hui relativement rare du fait de l’absence de symptômes aux premiers stades de la maladie.

Pour espérer bénéficier du meilleur pronostic possible en cas de tumeur pulmonaire, il est donc essentiel de procéder à une surveillance adaptée visant à détecter la maladie au plus tôt, notamment si vous êtes, ou avez été, exposés à certains facteurs de risque.

Le cancer du poumon, c’est quoi ?

Le cancer du poumon est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules pulmonaires. Une tumeur est une masse composée de cellules anormales qui se multiplient de manière anarchique. Ce sont ces cellules que l’on dit « cancéreuses ».

Le caractère malin d’une masse cancéreuse se caractérise par sa capacité à se développer en dehors de ses tissus d’origine pour envahir les tissus voisins, puis former des métastases lointaines.

Le site privilégié des métastases du cancer du poumon est le cerveau, bien que l’on puisse également en rencontrer dans d’autres sites de l’organisme.

Le poumon étant un organe vital, une tumeur pulmonaire peut devenir rapidement invalidante, voire létale. Les atteintes causées par les métastases au cerveau sont également souvent critiques.

Le cancer du poumon en France

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Le cancer du poumon se hisse au 3ème rang des cancers les plus souvent rencontrés en France. L’âge moyen des patients recevant un diagnostic de cancer du poumon est de 67 ans chez l’homme et de 65 ans chez la femme.

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Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer en France.

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S’il s’agissait auparavant d’un cancer presque exclusivement masculin, il croît de manière exponentielle chez la femme. Ce phénomène est lié à l’évolution des mœurs : la plupart des cancers du poumon sont liés au tabagisme, une pratique auparavant réservée aux hommes.

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Le tabagisme est le principal facteur de risque de cancer du poumon, responsable d’environ 8 cas de cancers sur 10. Le tabagisme multiplie par 10 à 15 le risque de cancer du poumon par rapport à un non-fumeur. Le risque de développer un cancer pulmonaire augmente avec la quantité de tabac consommé mais surtout l’ancienneté de la consommation tabagique. Le risque de développer un cancer du poumon diminue lorsqu’on arrête de fumer.

Les différents types de cancers du poumon

Il existe différents types de cancers du poumon, dont les plus répandus sont le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du poumon à petites cellules.

Le cancer du poumon non à petites cellules

Le cancer du poumon non à petites cellules est le plus fréquemment rencontré, et représente près de 85 % de tous les cancers du poumon.

Il s’agit habituellement d’un adénocarcinome qui se développe à partir des cellules glandulaires tapissant la paroi externe du poumon.

Plus rarement, il peut s’agir d’un carcinome épidermoïde se développant à partir des cellules squameuses des bronches.

Le cancer du poumon à petites cellules

Le cancer du poumon à petites cellules se développe à partir des cellules tapissant les bronches, voies aériennes situées au centre des poumons.

Il s’agit essentiellement de carcinomes à petites cellules et de carcinome mixte à petites cellules se développant à partir de cellules squameuses et glandulaires.

On rencontre également d’autres formes plus rares de cancers du poumon, comme le sarcome pulmonaire ou le carcinome sarcomatoïde.

Le dépistage du cancer du poumon

Il n’existe pas, en France, de campagne dépistage organisée pour le cancer du poumon, et les patients qui en sont atteints reçoivent un diagnostic tardif dans plus de 40 % des cas.

L’objectif du dépistage est de diagnostiquer la maladie à un stade précoce de son évolution, un enjeu de taille pour parvenir à la soigner correctement.

En effet, une tumeur pulmonaire maligne est habituellement plus facile à traiter et présente un risque de récidive moins important lorsqu’elle ne s’est pas encore disséminée dans l’organisme. Les thérapies envisageables sont moins lourdes, et souvent plus efficaces.

Le dépistage précoce du cancer du poumon est d’autant plus crucial qu’il s’agit d’une tumeur généralement agressive, évoluant rapidement.

Pour l’heure, les faux positifs sont trop élevés (90 % des anomalies détectées par imagerie médicale sont bénignes), ce qui a conduit la Haute Autorité de Santé à statuer sur l’inefficacité d’une campagne dépistage organisée en 2016.

Des changements sont toutefois attendus en 2021 suite à la mobilisation de la sphère oncologique au regard de nouvelles études semblant démontrer tant l’efficacité que la faisabilité du dépistage du cancer du poumon.

Diagnostic du cancer du poumon

Le diagnostic du cancer du poumon se fait habituellement à l’aide d’examens d’imagerie médicale. Le scanner thoracique permet de rechercher la présence de masses visibles au niveau du poumon et des aires ganglionnaires.

Une bronchoscopie, c’est-à-dire une exploration des bronches à l’aide d’une petite sonde souple munie d’une caméra, peut compléter les examens de diagnostic et permettre des prélèvements.

Lorsqu’une masse est détectée, une biopsie doit être pratiquée pour prélever quelques cellules tumorales afin de les examiner en laboratoire.

C’est cet examen, nommé analyse anatomopathologique, qui permet de statuer sur le potentiel cancéreux de la tumeur, ainsi que de définir sa nature, son stade d’évolution, son grade et son agressivité avec précision. Cette analyse permet aussi de rechercher des mutations génétiques dans la tumeur permettant d’ajouter au traitement certaines thérapies ciblées.

Toutes ces informations sont utilisées pour mettre en œuvre le protocole de traitement le mieux adapté à chaque tumeur et à chaque patient, et établir un pronostic.

Le cancer du poumon est une maladie particulièrement agressive et difficile à traiter, notamment du fait de son diagnostic souvent tardif.

La mise en œuvre de campagnes de dépistage efficientes, assorties aux progrès de la médecine oncologique, pourrait toutefois changer la donne dans les années à venir.

De fait, environ 80% des patients ayant reçu un diagnostic précoce de tumeur pulmonaire localisée sont encore en vie à 5 ans.

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