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Le foie peut être le siège de plusieurs types de tumeurs hépatiques. Il faut bien distinguer la tumeur primitive hépatique dont le foie est l’organe de départ du cancer, on parle d’hépatocarcinome, des métastases d’un cancer siégeant dans un autre organe (sein, poumon…) dont le foie est un organe secondairement atteint. La surveillance après traitement d’une tumeur du foie doit donc être adapté en fonction du type de cancer initial.
Une fois que les différents traitements du cancer du foie ont atteint leurs objectifs, ils sont terminés, et la maladie est habituellement considérée comme en rémission. À ce stade, le patient n’est jamais livré seul à lui-même : une période de suivi de plusieurs années s’ensuit afin de surveiller la cicatrisation, l’apparition de complications, les potentiels effets secondaires des traitements et, bien sûr, les éventuelles récidives.
Le protocole de suivi de chaque patient est adapté aux différents traitements reçus, à son profil, à la nature de son cancer et à ses potentielles affections concomitantes, telles que la cirrhose et/ou la dépendance à l’alcool.
Le cancer du foie est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’organe hépatique. Le propre d’une tumeur maligne est son évolution constante : à partir de petites cellules, le cancer forme une masse localisée, puis s’étend aux tissus et organes voisins, puis envahit tout l’organisme.
Après un traitement contre le cancer du foie, il arrive que des cellules cancéreuses demeurent dans l’organisme en quantité trop infime pour être repérées par l’équipe médicale et traitées. Ces cellules risquent alors de former de nouvelles tumeurs et de donner naissance à un nouveau cancer. C’est ce que l’on appelle une rechute, ou un cancer récidivant.
Le suivi médical post cancer du foie est essentiel à la surveillance de ces éventuelles récidives. L’objectif est ainsi de pouvoir les prendre en charge au plus tôt, avant qu’elles n’évoluent et ne se propagent davantage.
Outre la surveillance des récidives, axe crucial de la prise en charge du cancer du foie, le suivi vise aussi à surveiller l’apparition d’effets secondaires dus aux lésions causées par la maladie et aux traitements administrés. En effet, les différentes thérapies mobilisées dans la lutte contre le cancer sont agressives, et peuvent engendrer des séquelles durables, survenant parfois des mois ou des années après la fin du traitement.
Enfin, le suivi post cancer comprend une variété de soins de support destiné à accompagner le patient dans la gestion de ses éventuelles douleurs et/ou séquelles physiques et psychologiques, ainsi que dans son retour à une vie normale.
La planification des rendez-vous de suivi est décidée au cas par cas en fonction des traitements administrés à chaque patient, de son niveau de risque et de ses éventuelles comorbidités.
De manière générale, les consultations de suivi sont plus fréquentes (environ tous les 3 mois) durant les 2 années suivant la fin du traitement, période où le risque de récidive est le plus élevé.
Au bout de 2 ans, le risque de récidive diminue, et l’occurrence des consultations de suivi également. À ce stade, les consultations s’échelonnent typiquement tous les 4 à 6 mois, et cela à vie.
Les examens pratiqués dans le cadre du suivi médical post cancer du foie peuvent varier d’un patient à l’autre, notamment au regard des thérapies reçues.
Typiquement, le suivi inclut:
Un examen clinique qui permet d’examiner le foie visuellement et à la palpation (absence de masse palpable, de gonflements, de rougeurs ou d’œdèmes visibles)
Un bilan sanguin
Des examens d’imagerie médicale
En fonction des résultats de ces différents examens, l’équipe médicale peut demander de nouvelles analyses et procéder à d’autres examens d’imagerie médicale, comme un TEP scanner.
Il est important de ne pas s’en tenir à son calendrier des consultations de suivi et de consulter entre les visites médicales programmées en cas d’apparition de symptômes évoquant des complications et/ou une récidive de la maladie.
Parmi les symptômes spécifiques à surveiller, on retrouve les douleurs, gênes ou inconfort au niveau de foie et de l’abdomen, les épanchements abdominaux (ascite), le jaunissement des yeux et de la peau (ictère) et l’apparition d’œdèmes des membres inférieurs.
En termes de symptômes généraux, un affaiblissement de l’état général, un amaigrissement, une perte d’appétit, des vomissements, des nausées, un sentiment de confusion ou un mal-être général sont autant de signes qui doivent motiver une consultation sans attendre.
Tous ces symptômes, s’ils apparaissent ne sont pas synonymes d’un cancer du foie et peuvent être le signe d’autres pathologies, mais ils peuvent orienter vers une rechute. Le suivi médical post cancer du foie est un aspect essentiel de la prise en charge de cette maladie évolutive, bien connue pour sa tendance à récidiver.
Il est essentiel de s’y plier avec rigueur pour bénéficier d’une prise en charge efficace en cas de rechute ou de complications dues aux traitements ou à la maladie. Par ailleurs, le suivi post cancer du foie comprend de nombreux soins de support qui peuvent significativement améliorer la qualité de vie des patients et faciliter leur retour à une vie normale.