Cancer pris en charge
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Avec environ 1 000 cas diagnostiqués chaque année en France, le cancer primitif des os est une affection rare, notamment chez l’adulte de plus de 40 ans.
On le retrouve plus volontiers chez les enfants et les adolescents, voire, dans une moindre mesure, chez le jeune adulte.
Il existe différents types de cancers des os, mais le chondrosarcome, le plus couramment diagnostiqué chez l’adulte, est un cancer de bon pronostic qui bénéficie d’une prise en charge efficace.
Si le cancer des os primitif est une pathologie rare, ce n’est pas le cas du cancer des os secondaire également appelé métastases osseuses, avec lequel il peut être confondu.
Un cancer primitif est un cancer qui se développe pour la première fois à partir des cellules de certains tissus. Dans le cas du cancer primitif des os, ce sont les cellules des tissus osseux ou cartilagineux qui sont à l’origine de la tumeur.
Un cancer secondaire est une métastase d’un cancer primitif dont les cellules ont voyagé à travers l’organisme pour se fixer sur un nouveau site. Les cancers primitifs du sein, du côlon ou de la prostate, par exemple, engendrent couramment la formation de métastases osseuses.
Ainsi, les cancers des os secondaires ne sont pas composés de cellules osseuses, mais de cellules similaires à celle de la tumeur primitive dont ils sont issus.
La prise en charge des cancers des os primitifs et secondaires, qui repose en partie sur la nature des cellules tumorales, peut donc être très différente.
Le pronostic de ces deux maladies peut également fortement varier, car une métastase osseuse est le signe d’une maladie qui a évolué jusqu’à un stade avancé.
À l’inverse, un cancer des os primitif est une tumeur locale, potentiellement encore aux premiers stades de son évolution.
Une tumeur primitive des os survient lorsque des cellules osseuses anormales se mettent à proliférer de façon anarchique.
Elles forment ainsi une masse localisée (tumeur), laquelle est susceptible de grossir, de s’infiltrer aux tissus voisins, puis de se propager à des organes plus lointains (stade métastatique).
Le propre des tumeurs malignes (cancers) est, en effet, cet aspect évolutif et incontrôlable. Le stade d’évolution d’un cancer est souvent une composante majeure du pronostic du patient : plus la maladie est diagnostiquée et traitée tôt, meilleur est le pronostic.
La prise en charge du cancer des os fait intervenir une équipe médicale pluridisciplinaire pour élaborer un protocole de traitement personnalisé au cas par cas.
Les thérapies envisageables dépendent à la fois du type de cancer diagnostiqué, des caractéristiques de la tumeur, et du profil et des volontés du patient.
Typiquement, la chirurgie oncologique est le traitement de première intention du cancer des os. En cas de risque de récidive significatif, elle peut être associée à une radiothérapie et à une chimiothérapie adjuvantes.
Le diagnostic joue un rôle central dans l’élaboration du protocole traitement le mieux adapté. Il permet de déceler la maladie, mais également d’identifier toutes les caractéristiques permettant d’anticiper sa réponse probable aux traitements et son évolution.
Le diagnostic du cancer des os permet à la fois de déceler la maladie et de recueillir le plus d’information possible sur ses différentes caractéristiques.
Dans le cadre de la prise en charge d’une pathologie aussi complexe que le cancer, cette recherche d’information est essentielle à l’élaboration d’un traitement le plus efficace possible.
En effet, on tend à dire qu’il y a autant de cancers que de patients, c’est-à-dire que la maladie peut revêtir de multiples facettes.
La précision du diagnostic va donc permettre, au cas par cas, d’identifier différentes caractéristiques propres à chaque tumeur osseuse pour permettre à l’équipe médicale de sélectionner les thérapies les plus efficaces au regard de ces caractéristiques.
Le diagnostic du cancer des os débute typiquement par une consultation médicale au cours de laquelle le soignant questionne le patient au sujet de ses symptômes et de ses antécédents médicaux et familiaux.
Les symptômes pouvant orienter vers un cancer des os sont essentiellement des douleurs osseuses et articulaires persistantes.
La présence d’une masse visible et/ou palpable au niveau d’un os, une fracture osseuse ou des troubles de la mobilité peuvent également être des symptômes de cancer des os.
En cas de suspicion de cancer, différents examens d’imagerie médicale sont réalisés. Une radiographie permet de localiser une tumeur primitive osseuse, ou de rechercher des métastases – notamment pulmonaires.
Une IRM, un scanner et/ou une scintigraphie osseuse peuvent compléter la radiographie pour obtenir des images plus précises et réaliser un bilan d’extension.
Si le diagnostic permet de localiser une tumeur, une biopsie est pratiquée pour en déterminer la nature. Cet examen consiste à prélever des cellules tumorales pour les faire analyser en laboratoire.
La biopsie permet ainsi de déterminer le potentiel cancéreux de la tumeur et, le cas échéant, d’identifier le type de cancer en cause, son stade, son grade et ses caractéristiques.
Typiquement, le diagnostic peut inclure une formule sanguine et une biochimie pour rechercher des dysfonctionnements au niveau de différents organes (foie, rein, etc.) pouvant révéler la présence de métastases.
Le traitement du cancer des os nécessite couramment la mobilisation de différentes armes thérapeutiques. La chirurgie oncologique, la chimiothérapie et la radiothérapie font habituellement partie du protocole traitement.
Toutefois, chaque patient est différent, et chaque cancer des os l’est aussi. Un protocole traitement peut donc grandement varier d’un patient à l’autre, sans que cela ne soit lié à son pronostic ou la gravité de sa pathologie.
La chirurgie oncologique est le traitement de première intention du cancer des os, et notamment du chondrosarcome (le type de cancer des os primitif le plus fréquent chez l’adulte). Elle consiste à ôter la tumeur cancéreuse, ainsi qu’une marge de tissus sains.
La décision de recourir ou non à une chirurgie oncologique dépend de la volonté du patient, de son profil (éligible ou non à une intervention chirurgicale) et de la localisation, taille et type de la tumeur diagnostiquée. Pour cause, un cancer des os peut affecter n’importe quel os du squelette : les tumeurs du bassin, de la colonne vertébrale et des cervicales ne sont pas toujours éligibles à une chirurgie oncologique.
À l’inverse, les tumeurs des os longs (bras, jambe) et des extrémités (main, pieds) sont plus facilement résécables. En fonction du stade d’évolution du cancer des os au moment de son diagnostic, votre équipe médicale pourrait vous proposer une chirurgie conservatrice ou radicale.
La chirurgie conservatrice vise à conserver le maximum de tissus sains autour de la tumeur réséquée. Elle est plutôt indiquée dans la prise en charge de cancers localisés ou peu agressifs, c’est-à-dire aux premiers stades de son évolution ou de faible grade.
Une chirurgie radicale peut être indiquée pour prendre en charge les cancers de haut grade (agressifs) et/ou qui ont infiltré les tissus alentour (nerfs, muscles, vaisseaux sanguins, etc.). Elle permet alors de réduire les risques de récidive.
Ce type de chirurgies consiste à ôter une grande marge de tissus sains autour de la tumeur. Lors de la prise en charge d’un cancer des os, le recours à une chirurgie radicale peut impliquer l’amputation partielle ou totale d’un membre.
Une chimiothérapie peut être administrée à la suite d’une chirurgie oncologique afin d’éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses ayant pu échapper à l’exérèse chirurgicale et risquant d’engendrer une récidive.
Rarement utilisée dans la prise en charge de tumeur osseuse de bas grade, la chimiothérapie est un traitement médicamenteux systémique plutôt réservé aux cancers agressifs, présentant un risque de récidive significatif.
De fait, la chimiothérapie est un mélange de substances antitumorales, administrées par voie orale ou intraveineuse, qui agit dans tout l’organisme.
Elle peut ainsi éliminer des cellules cancéreuses indétectables, qui auraient pu se détacher de la tumeur primitive pour voyager dans la lymphe et le sang.
Dans certains cas, la chimiothérapie peut également intervenir en amont de la chirurgie (néoadjuvante), afin de réduire la taille de la tumeur pour faciliter son ablation chirurgicale.
Enfin, la chimiothérapie est parfois le traitement de première ligne des cancers non opérables, notamment dans leur forme métastatique.
La radiothérapie est couramment administrée dans le cadre de la prise en charge du cancer des os. Ce traitement consiste à irradier la tumeur cancéreuse afin d’altérer l’ADN des cellules qui la composent pour les empêcher de se multiplier et de continuer à proliférer.
Comme la chimiothérapie, la radiothérapie est volontiers utilisée à titre de traitement adjuvant, administré à la suite d’une chirurgie oncologique pour réduire les risques de récidive. Ce n’est alors pas la tumeur qui est irradiée, mais le lit opératoire, à savoir le site d’où a été ôtée la tumeur.
Le cancer des os peut également nécessiter le recours à une radiothérapie néoadjuvante, administrée avant l’opération chirurgicale, pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son ablation.
La radiothérapie peut également être le traitement de première ligne de cancers des os non opérables, mais ne revêt qu’un rôle palliatif dans la prise en charge de cancers métastatiques.
En effet, du fait de sa grande agressivité, la radiothérapie est un traitement local, qui ne peut être administré à l’ensemble de l’organisme. Il convient, au contraire, de cibler avec la plus grande précision la zone à traiter pour éviter d’irradier trop de tissus sains.
Pour cause, les rayons ionisants utilisés dans le cadre de la radiothérapie peuvent être toxiques pour les tissus sains et peuvent engendrer, dans de rares cas, des séquelles durables et invalidantes.
Ainsi, la radiothérapie ne permet pas de traiter des cellules cancéreuses disséminées dans l’organisme – le propre des cancers métastatiques.
Elle peut, en revanche, traiter certaines métastases locales pour réduire les symptômes qu’elles provoquent et améliorer la qualité de vie du patient.