Cancer du cerveau

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Le cancer du cerveau est un type de tumeur particulièrement redouté, mais qui reste heureusement relativement rare en France.

En France, le cancer du cerveau représente environ 1,4 % de tous les cancers, ce qui en fait une pathologie relativement rare.

Il touche essentiellement les hommes, âgés de plus de 50 ans, avec un âge moyen au diagnostic de 75 ans.

Le taux de survie globale à 5 ans des tumeurs cérébrales les plus agressives, est d’environ 20 %, ce qui en fait un cancer à mauvais pronostic. On estime que 5 % des tumeurs au cerveau pourraient être d’ordre héréditaire.

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Cas particulier : A noter que les tumeurs primitives du cerveau représentent près d’un quart des cancers pédiatriques. Nous n’évoquerons cependant pas les cancers pédiatriques dans cette présentation, car le type, la prise en charge, ainsi que le pronostic, sont totalement différents des cancers primitifs du cerveau chez l’adulte.

Le cancer du cerveau, c’est quoi ?

On appelle généralement cancer primitif du cerveau les tumeurs malignes qui se développent à partir des cellules composant les tissus cérébraux.

Le système nerveux central est composé de différentes cellules : les neurones et les cellules gliales, dont on retrouve de multiples sous-types.

La plupart des tumeurs cancéreuses primitives du cerveau se développent à partir des cellules gliales et sont appelées les gliomes.

Les gliomes sont des tumeurs cérébrales qui se composent d’astrocytomes ou d’oligodendrocytes, deux types de cellules gliales. Ils sont habituellement diagnostiqués à un stade tardif de leur évolution.

De manière plus anecdotique, on rencontre aussi des lymphomes primitifs du cerveau, des épendymomes, des gangliogliomes, des neurocytomes, des pinéalomes, des germinomes…

À l’heure actuelle, la médecine oncologique connaît plus de 200 tumeurs au cerveau distinctes, bénignes ou malignes.

Le cerveau est aussi le siège de localisation tumorales secondaires, c’est-à-dire provoquées par un cancer situé ailleurs dans le corps et qui envoie des cellules tumorales dans le cerveau, appelées métastases cérébrales. Par exemple, le cancer du poumon a un tropisme cérébral ; c’est-à-dire qu’il envoie de façon préférentielle des métastases au cerveau plutôt que dans d’autres organes..

Le dépistage du cancer du cerveau

Il n’existe pas de procédures de dépistage généralisée du cancer du cerveau en France à proprement parler, c’est-à-dire que les organismes de santé publique français n’organisent pas, à l’heure actuelle, de campagnes nationales visant à rechercher la maladie précocement dans l’optique de mieux la traiter du fait de la rareté de la maladie.

Toutefois, la médecine oncologique progresse sur la mise au point de tests à la fois accessibles et efficaces, qui pourraient changer la donne en matière de dépistage dans les années à venir.

La recherche de nouveaux marqueurs tumoraux est un aspect primordial de ce plan de la recherche oncologique, notamment la recherche de microARN, à l’aide de simples tests d’urine. Cependant, aucune validation de protocole n’a été établi à l’heure actuelle dans le cas du dépistage des cancers du cerveau.

Diagnostic du cancer du cerveau

Le diagnostic d’un cancer du cerveau débute habituellement par un examen clinique suivi d’examens d’imagerie médicale et d’une biopsie.

Durant l’examen clinique, le médecin interroge le patient sur ses symptômes, ainsi que sur ses antécédents médicaux et familiaux.

Il procède ensuite habituellement à un examen des fonctions intellectuelles afin de détecter tout désordre neurologique dans le contrôle du langage, de la vision, de l’audition, de la mobilité, des réflexes ou encore de l’équilibre.

Une imagerie médicale va compléter l’orientation diagnostic et éliminer d’autres étiologies (à type accident vasculaire cérébral par exemple) :

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Le scanner cérébral, qui offre une visibilité sur l’intérieur du cerveau afin de rechercher la présence d’une masse. Il est facilement accessible et est l’examen de référence réalisé dans l’urgence.

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L’IRM cérébrale, quant à elle, permet une exploration plus fine et plus sensible des tissues moues, et dans ce cas, du cerveau lui-même.

Enfin, une fois la tumeur cérébrale localisée à l’aide du scanner ou de l’IRM., une biopsie est réalisée pour en prélever des cellules et les examiner en laboratoire.

Le résultat de la biopsie est essentiel pour confirmer ou infirmer la présence de cellules tumorales, grâce à une analyse histologique, également appelée anatomo-pathologique.

Les résultats de cet examen sont donc essentiels au diagnostic précis du type de tumeur permettant alors de mettre en œuvre un traitement adapté.

Pour l’heure, le meilleur moyen de bénéficier d’un diagnostic suffisamment précoce pour espérer une guérison complète est de consulter dès l’apparition de symptômes cognitifs ou neurologiques pouvant laissant penser à des atteintes cérébrales.

Même s’il est important de consulter, il convient de ne pas paniquer outre mesure en cas de maux de tête inexpliqués : les tumeurs cérébrales restent des pathologies rares, surtout avant l’âge de 50 ans.

Cancer du cerveau : les traitements actuels

Selon le type de tumeur, sa localisation, les symptômes induits ainsi que la rapidité ou non de sa progression, différents traitements peuvent être proposés alternant entre surveillance (avec ou non des traitements symptomatiques tels que des anti-épileptiques), une prise en charge chirurgicale, une radiothérapie ou une chimiothérapie.

La chirurgie oncologique du cancer du cerveau

À l’heure actuelle, la chirurgie reste le traitement de référence des tumeurs cérébrale.

La chirurgie carcinologique du cancer du cerveau vise à retirer, complètement ou en partie, une tumeur cérébrale au cours d’une intervention nommée tumorectomie ou résection chirurgicale.

Lorsque c’est possible, elle a une visée d’emblée curative, notamment lorsque la tumeur est encore localisée et bien délimitée, ce qui permet de la retirer dans sa totalité.

Dans le cas de tumeurs infiltrantes, la résection en totalité n’est souvent pas réalisable, cependant un geste chirurgical peut être indiqué pour, tout d’abord permettre de connaitre la nature des cellules tumorales lors d’une analyse anatomo-pathologique. Le geste chirurgical peut alors être une biopsie stéréotaxique ou une résection plus large. La résection plus large, dite résection macroscopique, à pour but de réduire la taille de la tumeur en retirant la plus grande partie, avant de réaliser un traitement complémentaire par radiothérapie.

Pour cause, lorsque la tumeur cancéreuse n’est pas entièrement retirée, les cellules restantes peuvent continuer à proliférer, et le risque de récidive est élevé. L’intérêt de l’intervention n’est donc pas d’obtenir une guérison complète, mais d’ôter un maximum de tissus cancéreux pour réduire la pression intracrânienne afin de diminuer les symptômes ressentis par le patient.

Dans ces cas, bien que la chirurgie ne soit pas complète, l’intervention a une importance fondamentale car elle peut significativement allonger la durée de vie du patient dans de bonnes conditions.

Radiothérapie du cancer du cerveau

Lorsque l’intervention chirurgicale n’est pas réalisable ou qu’elle ne suffit pas comme dit plus haut, la radiothérapie prend régulièrement la relève.

Effectivement, elle est couramment utilisée tant pour traiter le cancer du cerveau primitif que les métastases cérébrales.

Elle consiste à irradier les cellules cancéreuses à l’aide de rayons ionisants à haute énergie. Ces rayons ionisants endommagent les cellules cancéreuses en altérant leur ADN, ce qui ne leur permet plus de se multiplier et de se réparer.

Typiquement, la radiothérapie est utilisée comme traitement adjuvant à la suite d’une chirurgie carcinologique. Elle permet alors d’irradier le site opéré pour éliminer les dernières cellules cancéreuses qui auraient pu survivre à l’intervention.

Il existe différentes techniques de radiothérapie susceptibles d’intervenir dans la prise en charge du cancer du cerveau : la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et la radiothérapie stéréotaxique. Il s’agit de deux techniques de radiothérapie externe (n’hésitez pas à vous rendre sur la page de la radiothérapie pour en savoir plus sur ces techniques).

Que la technique utilisée soit de la radiothérapie conformationnelle ou de la radiothérapie stéréotaxique, des étapes sont nécessaires pour réaliser le traitement :

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Une IRM cérébrale très récente

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Un scanner de dosimétrie lors duquel un masque thermoformé, adapté au visage, est réalisé, et sera utilisé à chaque séance de traitement.

Confection du masque thermoformé lors du scanner de dosimétrie.

Exemple de Radiothérapie stéréotaxique d’une lésion cérébrale montrant le nombre de faisceaux utilisés et leur porte d’entrée permettant un traitement extrêmement précis tout en épargnant les organes adjacents. (Traitement réalisé au CyberKnife®).

Exemple de Radiothérapie conformationnelle d’une plus volumineuse tumeur primitive.

Ces étapes sont indispensables à la précision des calculs essentiels pour minimiser les « dommages collatéraux » provoqués par l’irradiation des tissus sains avoisinant la tumeur susceptible d’engendrer des effets secondaires conséquents tout en optimisant la dose délivrée à la tumeur.

Chimiothérapie du cancer du cerveau

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux composé de différentes substances antitumorales qui agissent en synergie pour éliminer les cellules cancéreuses.

Le propre de la chimiothérapie est son action systémique qui la distingue des traitements locaux, comme la chirurgie et la radiothérapie.

En effet, la chimiothérapie circule dans le sang du patient et peut donc atteindre les cellules cancéreuses où qu’elles se trouvent dans son organisme.

Elle est particulièrement efficace pour éliminer les cellules cancéreuses restantes après une intervention chirurgicale et pour traiter les tumeurs cérébrales inopérables.

Malheureusement, l’utilisation de certaines molécules de chimiothérapie dans la prise en charge du cancer du cerveau est parfois limitée, car bon nombre d’entre elles ne franchissent pas la barrière hémato-encéphalique protégeant le cerveau. Cependant, certaines molécules passent la barrière et agissent, soit seule, soit en association avec la radiothérapie, protocole que l’on nomme chimioradiothérapie.

Ces deux traitements tendent en effet à renforcer leurs effets mutuels, ce qui leur offre une efficacité accrue contre les pathologies cancéreuses.

Enfin, la chimiothérapie peut être adjuvante ou néoadjuvante. Le traitement est néoadjuvant lorsqu’il est mis en œuvre avant l’opération chirurgicale pour réduire le volume de la tumeur et faciliter l’intervention.

La chimiothérapie est adjuvante lorsqu’elle intervient après l’intervention chirurgicale afin d’éliminer les cellules cancéreuses restantes pour réduire les risques de récidive.

Le cancer primitif du cerveau est une maladie au pronostic toujours très délicat, mais qui profite pleinement des dernières avancées en matière de médecine oncologique.

Les innovations de la radiothérapie stéréotaxique peuvent désormais permettre d’éliminer certaines tumeurs cérébrales inopérables, et de prévenir ou de retarder efficacement l’apparition de métastases au cerveau induite par d’autres cancers, comme celui du poumon.

Le cancer du cerveau, suivi et surveillance

Après un cancer du cerveau, un suivi régulier et à long terme du patient est extrêmement important pour surveiller l’état de santé général, s’assurer de la bonne récupération après les traitements agressifs mis en œuvre et détecter précocement tout signe d’une éventuelle récidive.

Le suivi et la surveillance passent habituellement par des examens cliniques et radiologiques permettant de recueillir de plus amples informations.

Le protocole de suivi et de surveillance mis en œuvre est toujours personnalisé en fonction du profil du patient, du type de cancer traité et des différentes thérapies utilisées pour lutter contre la maladie.

Les chances de survie du cancer du cerveau

L’espérance de vie des personnes atteintes d’une tumeur cérébrale et leur taux de survie dépendent du type de cancer (primitif ou secondaire) et de son grade. En particulier, une tumeur de grade IV, représentant une forme maligne agressive et étendue, est associée à un pronostic vital sévèrement engagé.

Toutefois, il est important de noter que cinq ans après le diagnostic d’une tumeur cérébrale maligne, le taux de survie varie généralement entre 20 % et 30 %.

Les examens cliniques post-cancer du cerveau

Les examens cliniques prévus dans le cadre du suivi d’un patient après un traitement contre le cancer du cerveau visent à rechercher des symptômes renseignant sur une potentielle récidive ou une récupération anormale.

Les différents traitements mis en œuvre pour lutter contre la maladie, à savoir la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie carcinologique, sont en effet susceptibles de provoquer des séquelles importantes.

Pour en savoir plus sur les effets secondaires de la radiothérapie du cancer du cerveau

Différents traitements et soins de support existent pour atténuer, contrôler ou guérir ces séquelles, avec des résultats désormais satisfaisants, qui permettent aux patients de retrouver une bonne qualité de vie.

Au cours des examens cliniques, le médecin peut ajuster les traitements et les soins de support dont le patient a besoin en fonction de la progression de sa récupération.

Le suivi régulier des patients permet aussi de surveiller d’éventuels signes de récidive de la pathologie cancéreuse, au niveau de son site primitif (le cerveau) ou de sites secondaires (métastases).

Pour ce faire, le patient est encouragé à signaler tout symptôme, neurologique ou non, à son praticien. Il est important de consulter entre les examens cliniques planifiés si des symptômes se manifestent avant la prochaine rencontre avec le praticien, et de ne pas se fixer de limites de temporalité.

Les symptômes révélateurs de séquelles dues à la radiothérapie, à la chimiothérapie ou à la chirurgie oncologique, ainsi que ceux révélant une potentielle rechute, peuvent survenir des années après la fin du traitement.

 Un examen clinique est parfaitement indolore, quoique l’auscultation puisse être inconfortable. Il se déroule comme une visite médicale de routine, composée d’un interrogatoire et d’une auscultation.

Les examens cliniques de suivis sont habituellement fixés tous les 3 à 6 mois les 5 premières années suivant la fin du traitement, puis 1 fois par an.

Les examens d’imagerie médicale post-cancer du cerveau

Les examens de référence peuvent être une I.R.M. ou un scanner cérébral, qui permettent d’obtenir une bonne visibilité de la structure cérébrale et de détecter la présence d’une masse anormale pouvant révéler une récidive ou un cancer secondaire dû au traitement.

Suivi et surveillance post-cancer du cerveau : consignes particulières

Le suivi et la surveillance post-cancer du cerveau sont aussi mis en œuvre pour aider le patient à réintégrer une vie sociale, voire professionnelle, normale le plus rapidement possible.

Pour cause, les tumeurs cérébrales et leur traitement sont hautement susceptibles d’occasionner des séquelles cognitives, neurologiques et motrices particulièrement invalidantes.

Aussi, outre la crainte perpétuelle d’une récidive, le patient peut rencontrer des difficultés substantielles à retrouver le contrôle de certaines fonctions cérébrales, à accepter la perte ou la diminution de certaines d’entre elles, et à découvrir comment vivre avec ses nouvelles limites.

Typiquement, les tumeurs cérébrales et leurs traitements peuvent engendrer des pertes de mémoire, des troubles de la vision et de l’audition, de crises d’épilepsie, des troubles de l’équilibre, ou encore des troubles de la coordination et de la mobilité.

L’anxiété provoquée par la perte ou la diminution de certaines facultés peut être source de crises d’angoisse, d’insomnies et d’une altération de l’état de santé psychologique et physique du patient, à même de nuire durablement à sa qualité de vie et de compromettre sa guérison.

Le soutien psychologique, mais aussi la kinésithérapie, la rééducation, ou encore les consultations diététiques et les séances de relaxation, sont autant d’aspects pouvant apporter un bénéfice significatif patient.

Dans ce sens, l’équipe de HORG a monté l’Institut Rafaël permettant d’accompagner les patients, dès le moment de leur diagnostic, tout au long de leur traitement, mais également au décours de celui afin de mettre en place un accompagnement adapté et personnalisé

Le suivi et la surveillance post-cancer du cerveau sont essentiels au processus de guérison du patient.