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Le cancer de l’utérus est une maladie prise en charge de plus en plus précocement grâce à un dépistage de masse par la recherche d’HPV et par le frottis utéro-vaginal. De ce fait, son contrôle et son éradication est fréquemment obtenue. Cependant, les différents traitements utilisés dans se prise en charge tels que la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, peuvent induire des effets indésirables à court et long terme.
Le suivi après traitement est donc essentiel tant pour détecter et prendre en charge une éventuelle récidive que pour prendre en charge d’éventuels effets indésirables des traitements en vue de récupérer une qualité de vie d’avant le cancer.
La planification du suivi médical intégré à la prise en charge d’un cancer du col de l’utérus est habituellement établie dès la fin du traitement de la maladie.
Chaque patiente dispose d’un planning de suivi personnalisé au regard du risque de récidive propre à son cancer, à son profil et aux traitements mis en œuvre. L’occurrence des consultations de suivi peut donc varier d’une personne à une autre, tout comme la nature des examens pratiqués.
De manière générale, le risque de récidive est plus élevé au cours des 2-3 années suivant le traitement. Les consultations de suivi sont donc plus fréquentes durant cette période, puis finissent par s’espacer peu à peu à mesure que le risque diminue. Aussi, le suivi s’effectue typiquement à la fréquence suivante :
Tous les 3-4 mois les 2 premières années après la fin du traitement,
Puis tous les 6 mois les 3 années suivantes,
Avant de s’échelonner, à partir de 5 ans après la fin du traitement, à 1 fois par an, au long cours, voire à vie.
Les examens de suivi programmés après le traitement d’un cancer du col de l’utérus dépendent des différentes thérapies utilisées pour lutter contre la maladie (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie, etc.).
En fonction des traitements reçus, le suivi peut impliquer des rendez-vous avec un médecin oncologue, un chirurgien, un radiothérapeute et/ou un gynécologue. Le plus souvent, le suivi se fait de façon alternée avec les différents médecins référents.
La surveillance consiste à dépister toute éventuelle récidive mais également toutes séquelles éventuelles pouvant, pour certaines être prises en charge. Il est donc important d’informer le médecin de toute anomalie ou gène ressentie.
La surveillance comporte habituellement :
Un interrogatoire à la recherche de toute anomalie (saignements, pertes…) avec évaluation des tolérances et possibles séquelles post-thérapeutiques (sècheresse vaginale, troubles de la sexualité…).
Un examen clinique de la région pelvienne comportant : palpation abdominale et des aires ganglionnaires inguinales, un examen au spéculum et des touchers pelviens (vaginal et rectal). C’est l’élément le plus important de la surveillance.
Un bilan sanguin fait également souvent partie du suivi afin de doser certains marqueurs tumoraux, des composantes biochimiques dont la présence dans le sang peut révéler une récidive.
Des examens d’imagerie médicale (scanner et/ou IRM) peuvent compléter le suivi une fois par an.
Un frottis cervical uniquement si la patiente a bénéficié d’une chirurgie conservatrice (conisation).
De manière générale, il convient de consulter en dehors de vos rendez-vous de suivi programmés face à tous symptômes généraux ou locaux apparaissant à la suite de votre traitement contre le cancer du col de l’utérus.
À un niveau local, il convient de prêter une attention particulière aux saignements vaginaux, pertes, ainsi qu’aux douleurs et/ou inconforts dans la région pelvienne. Les symptômes généraux, tels qu’une altération de l’état général, une perte de poids, de la fièvre, des nausées ou des vomissements, doivent également vous pousser à consulter sans attendre votre prochain rendez-vous de suivi.
Le suivi médical post traitement d’un cancer du col de l’utérus est une facette essentielle de la prise en charge de la maladie. Il peut, en outre, être inclus dans un suivi global comme nous tentons de le faire grâce à l’Institut Rafael, permettant un soutien physique et psychologique, pendant et au décours de la prise en charge de la maladie. De fait, la surveillance des récidives n’est pas le seul aspect du suivi post cancer. Différents soins peuvent être intégrés au suivi pour accompagner la patiente vers un retour à une vie normale après sa maladie, et atténuer ou contrôler les effets secondaires des traitements.