Cancer pris en charge
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Le cancer de l’ovaire est une pathologie cancéreuse plutôt rare au regard de l’incidence d’autres maladies tumorales, comme le cancer du sein ou le cancer colorectal.
Les progrès constants de la médecine oncologique permettent désormais aux patientes qui en sont atteintes de bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire.
À noter qu’un des critères majeurs du succès de la prise en charge du cancer de l’ovaire demeure sa précocité : en cas de doute, il est important de consulter au plus tôt pour bénéficier de traitements moins lourds et plus efficaces.
Le cancer de l’ovaire est une tumeur maligne (cancéreuse) qui se développe à partir des cellules ovariennes (ovaire) ou salpingiennes (trompes de Fallope), composant des organes de l’appareil reproducteur féminin.
Il existe différents types de tumeurs ovariennes malignes, mais le cancer de l’ovaire le plus fréquemment rencontré est le carcinome épithélial séreux. Dans une moindre mesure, on rencontre également des tumeurs stromales et germinales de l’ovaire.
Les cellules composant l’ovaire étant soumises à d’intenses fluctuations au cours du cycle menstruel, elles peuvent être le siège de nombreuses tumeurs. Il est important de noter que l’essentiel d’entre elles sont bénignes (non cancéreuses).
Seul un professionnel de santé pourra déterminer avec précision si une masse ovarienne est bénigne, maligne ou précancéreuse (bénigne, mais avec un potentiel malin).
On distingue les tumeurs bénignes et malignes par leur caractère évolutif, qui, en l’absence d’un traitement adapté, tend à prendre une propension incontrôlable chez les tumeurs cancéreuses.
Tandis que les tumeurs bénignes peuvent croître jusqu’à un volume conséquent, mais ne dépassent jamais les limites des tissus dans lesquels elles se sont développées, les tumeurs malignes s’infiltrent volontiers aux tissus voisins et finissent par se propager à l’organisme tout entier (stade métastatique).
Ainsi, les tumeurs bénignes de l’ovaire ne nécessitent un traitement que lorsqu’elles occasionnent une gêne fonctionnelle (infertilité), des douleurs, une difformité, ou présentent un potentiel hémorragique – de manière générale, les tumeurs sont fortement vascularisées et peuvent se rompre.
À l’inverse, les tumeurs malignes de l’ovaire exigent un traitement précoce : plus elles sont traitées tôt, moins elles risquent de se propager dans l’organisme, stade à partir duquel leur prise en charge est plus complexe.
La prise en charge d’un cancer de l’ovaire implique une approche pluridisciplinaire de la maladie et des différents aspects de la vie de chaque patiente.
Elle intervient dès le diagnostic de la maladie, et inclut différents traitements mis en œuvre pour lutter contre le cancer ainsi que des soins de support destinés à améliorer la qualité de vie et la santé physique et psychologique des patientes pendant et après leur traitement.
En termes de traitements curatifs, la prise en charge du cancer ovarien peut mobiliser de multiples armes thérapeutiques :
La chirurgie oncologique
La chimiothérapie (un traitement souvent de première intention), parfois associé à des thérapies ciblées.
L’accompagnement de la patiente peut, en fonction de ses volontés et de ses besoins, se traduire par des consultations avec un psychologue, une participation à des groupes de soutien, des recommandations diététiques, l’intervention d’une infirmière conseillère en image, etc.
Le diagnostic du cancer des ovaires est la première étape de la prise en charge de la maladie. Il consiste à la fois à confirmer la présence d’une tumeur cancéreuse et à identifier toutes les caractéristiques de la tumeur qui permettront d’élaborer un traitement sur-mesure.
De fait, on estime aujourd’hui que chaque cancer, comme chaque patiente, est unique. La médecine oncologique avance ainsi de plus en plus vers des traitements personnalisés, tenant compte des caractéristiques propres à chaque tumeur et à chaque patiente.
Aussi, le diagnostic vise à collecter un maximum d’informations pour prédire au mieux la réponse de la maladie aux thérapies envisageables.
Le diagnostic débute habituellement par une consultation médicale motivée par des symptômes laissant suspecter une pathologie ovarienne – bénigne ou maligne.
Des douleurs abdominales, des troubles du cycle menstruel, des troubles digestifs, une sensation de pesanteur dans l’abdomen ou la présence d’une masse palpable sont autant de symptômes possibles d’une tumeur – cancéreuse ou non – de l’ovaire.
Au cours de cette première consultation médicale, le médecin effectue habituellement un examen clinique et une anamnèse visant à recueillir des informations quant aux antécédents familiaux et médicaux de la patiente.
Des examens d’imagerie médicale (échographie pelvienne et/ou endovaginale) sont ensuite pratiqués pour rechercher une masse et, le cas échéant, évaluer sa taille, sa consistance (liquide ou solide) et sa localisation.
Lorsque l’échographie met en évidence la présence d’une masse, d’autres examens sont nécessaires pour compléter le diagnostic, et notamment pour déterminer son potentiel cancéreux.
Un scanner et/ou une IRM peuvent être pratiqués pour obtenir des images plus précises de la lésion décelée, ainsi que pour rechercher d’éventuelles métastases sur d’autres organes (bilan d’extension).
Un test sanguin peut permettre de doser certains marqueurs tumoraux (substances dont le taux élevé dans le sang peut indiquer la présence d’une tumeur) afin d’en apprendre plus sur le type de tumeur décelée et sur ses caractéristiques pouvant conditionner sa réponse aux thérapies envisageables.
Une formule sanguine complète et une biochimie permettent d’évaluer d’autres éléments (globules rouges, plaquettes, lymphocytes, etc.) révélateurs de l’état de santé général de la patiente.
Les informations recueillies sont utilisées pour identifier une anémie pouvant indiquer la présence d’une tumeur hémorragique et rechercher d’éventuelles atteintes à d’autres organes afin d’évaluer l’étendue du cancer.
Enfin, la biopsie est un examen central dans le diagnostic du cancer de l’ovaire. Elle consiste à prélever des cellules de la tumeur afin de les analyser en laboratoire (examen anatomopathologique).
L’examen anatomopathologique des cellules cancéreuses permet de déterminer le stade (évolution) et le grade (agressivité) de la maladie, ainsi que d’identifier les caractéristiques pouvant indiquer une meilleure sensibilité à certains traitements.
Aussi, les informations recueillies lors de la biopsie sont absolument essentielles à la planification de la suite du traitement et du suivi à long terme de chaque patiente.
Le cancer de l’ovaire ne présente souvent aucun symptôme, en particulier dans ses premiers stades. C’est lorsque la maladie a progressé que les symptômes commencent à se manifester, perturbant les fonctions régulières de l’organisme.
Les signes anormaux qui doivent inciter à consulter un médecin généraliste ou un gynécologue sont les suivants :
Saignements vaginaux inattendus (entre deux cycles menstruels, après la ménopause…)
Pertes vaginales fréquentes (claires, blanches ou rose pâle)
Apparition d’une masse dans la région pelvienne ou abdominale
Signe d’abdomen gonflé
Troubles urinaires (envie constante d’uriner, gêne, etc.)
Constipation ou problèmes gastro-intestinaux (sensation de satiété après un petit repas, diminution de l’appétit, indigestion, gaz, difficultés de digestion, nausées…)
Perte de poids
Accumulation de liquide dans l’abdomen (ascite), autour des poumons (épanchement pleural) ou dans les jambes (lymphœdème)
Sensation de pression dans la région pelvienne ou abdominale
Signe de fatigue inhabituelle
Douleur peu fréquente (dans les jambes, le bas du dos, le bassin, l’abdomen)
Douleur ressentie lors de l’activité sexuelle
Difficulté à respirer
Les symptômes du cancer de l’ovaire sont souvent confondus avec d’autres maladies ou causes, car ils peuvent être subtils et ressentis par des femmes atteintes d’autres maladies moins graves, en particulier les troubles gastro-intestinaux (par exemple le syndrome du côlon irritable), ce qui conduit souvent à des erreurs de diagnostic. La plupart des patientes ne sont identifiées qu’à un stade avancé de la maladie, lorsqu’il devient plus difficile de la traiter.
Ces facteurs sont principalement connus pour augmenter le risque du type de cancer de l’ovaire le plus courant : le carcinome épithélial
Environ 20 à 25 % des personnes diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire ont une tendance héréditaire à développer la maladie. Parmi ces cas, 10 à 15 % sont liés à une mutation génétique héréditaire dans l’un des deux gènes appelés BRCA1 et BRCA2. Ces gènes sont liés à la fois au cancer de l’ovaire et au cancer du sein.
Les personnes originaires d’Europe de l’Est et les juifs ashkénazes ont un risque plus élevé d’être porteurs de mutations des gènes BRCA1 et BRCA2.
Les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire, du sein ou d’un autre type de cancer sont encouragées à consulter leur médecin ou leur professionnel de la santé pour savoir si elles peuvent bénéficier d’un conseil et d’un test génétiques.
De plus, les antécédents familiaux de cancer du sein, de l’utérus, du pancréas ou du cancer colorectal peuvent également augmenter le risque de développer un cancer de l’ovaire.
En ce qui concerne les antécédents médicaux personnels, les femmes ayant déjà eu un cancer du sein présentent également un risque accru de développer un cancer ovarien. Ce risque peut être associé à la présence de mutations des gènes BRCA. Il est donc recommandé d’en discuter avec votre médecin pour envisager éventuellement une consultation d’oncogénétique afin de rechercher ces mutations génétiques.
Bien que les mesures suivantes puissent réduire le risque de développer un cancer de l’ovaire, il est important de prendre en compte les risques, les conséquences et les effets secondaires potentiels qu’elles peuvent impliquer, et de se rappeler qu’il n’existe actuellement aucune mesure permettant d’éviter à 100 % le cancer de l’ovaire.
L’ablation des ovaires et des trompes de Fallope réduit considérablement les risques de cancer de l’ovaire. Toutefois, une forme plus rare de la maladie peut se développer dans la paroi de la cavité péritonéale, ce qui n’élimine pas tous les risques.
Il est reconnu qu’un nombre accru de cycles ovulatoires augmente le risque de cancer de l’ovaire et qu’à l’inverse, un nombre réduit de cycles (par exemple pendant la grossesse et l’allaitement) réduit le risque.
On sait que la contraception hormonale réduit de 20 % le risque de développer un cancer de l’ovaire pour chaque période de cinq ans pendant laquelle elle est prise.
Le cancer des ovaires est le 9ème cancer féminin France, avec un peu plus de 5 000 nouveaux diagnostics chaque année. Il fait ainsi partie des pathologies cancéreuses peu répandues, avec une incidence et un taux de mortalité en constante diminution.
Cette évolution favorable pourrait être liée tant à l’amélioration des traitements disponibles qu’à l’élimination graduelle de facteurs prédisposants, comme les pilules contraceptives ancienne génération et les traitements hormonaux substitutifs post ménopause.
Habituellement, les traitements traditionnels du cancer des ovaires sont la chirurgie oncologique et et la chimiothérapie. Les thérapies ciblées, traitements novateurs encore au stade des essais cliniques, peuvent leur être associées.
La chirurgie oncologique constitue le traitement de première intention de la plupart des cancers de l’ovaire localisés et invasifs.
Elle consiste à ôter chirurgicalement la tumeur maligne de l’organisme, ainsi qu’une marge de tissus sains – dans lesquels des cellules cancéreuses pourraient s’être infiltrées – autour de cette dernière.
Lorsqu’elle permet d’éliminer toutes les cellules cancéreuses de l’organisme, la chirurgie oncologique est un traitement particulièrement efficace, pouvant offrir une guérison définitive.
La chirurgie est parfaitement indiquée dans la prise en charge des pathologies ovariennes malignes : de fait, bien qu’ils puissent avoir un impact conséquent sur la qualité de vie des patientes non ménopausées, les ovaires, organes de l’appareil reproducteur féminin, n’ont aucune fonction vitale.
Aussi, le chirurgien dispose d’une marge considérable pour procéder à une chirurgie radicale (ablation complète d’un ou de plusieurs organes), afin de réduire au maximum le risque de laisser des cellules cancéreuses pouvant entrainer une rechute.
En fonction de l’étendue de la lésion cancéreuse, de son stade d’évolution et de son agressivité, la chirurgie oncologique de l’ovaire peut consister en l’ablation des ovaires, des trompes de Fallope, de l’utérus et de tissus du système digestif.
Dans certains cas, et notamment chez la patiente jeune avec un désir de grossesse, il peut être possible de privilégier une chirurgie conservatrice plutôt que radicale afin de préserver de la fertilité lors du cancer. Cette dernière présente habituellement davantage de risques de rechute de la maladie, mais peut éviter d’induire une stérilité irréversible.
Malgré l’efficacité démontrée de la chirurgie dans la prise en charge du cancer de l’ovaire, il demeure délicat de réaliser une ablation totale de toutes les cellules cancéreuses pouvant s’être disséminées dans le sang, la lymphe et les tissus alentour.
De fait, lorsqu’elles s’éloignent de leur site de développement primitif (l’ovaire) pour coloniser d’autres tissus, les cellules cancéreuses sont invisibles et impossibles à localiser.
C’est alors l’analyse de la tumeur ôtée en laboratoire (examen anatomopathologique) et l’identification du stade et du grade du cancer qui permettent d’en suspecter l’existence ou, au contraire, l’absence. Plus le stade est avancé et/ou le grade élevé, plus le risque de récidive du cancer des ovaires est important.
Par principe de précaution, une chimiothérapie adjuvante complète couramment la chirurgie oncologique du cancer de l’ovaire de stade avancé afin d’éliminer ces éventuelles cellules cancéreuses résiduelles à travers l’organisme.
La chimiothérapie, au contraire de la chirurgie, est un traitement systémique d’oncologie médicale agit dans tout l’organisme, et non uniquement au niveau d’une zone localisée.
Il s’agit d’un traitement médicamenteux constitué de substances antitumorales administrées par voie intraveineuse ou par voie orale.
Son aspect systémique en fait une thérapie indiquée pour réduire les risques de récidive à la suite d’une chirurgie lorsque l’on suspecte la présence de cellules cancéreuses résiduelles disséminées dans l’organisme ou dans les tissus avoisinants le site primitif de la tumeur.
Les cancers des ovaires étant fréquemment diagnostiqués à un stade avancé du fait de leur évolution silencieuse et insidieuse, la chimiothérapie fait presque systématiquement partie de leur prise en charge.
Typiquement, la chimiothérapie du cancer de l’ovaire est adjuvante, c’est-à-dire administrée en complément d’une chirurgie et à la suite de cette dernière. Toutefois, elle peut également précéder l’intervention chirurgicale ou s’y substituer.
En amont d’une intervention chirurgicale, la chimiothérapie est dite néoadjuvante et permet de réduire la taille de la tumeur pour faciliter son ablation et réduire les risques de dissémination de cellules cancéreuses au cours de l’opération.
La chimiothérapie peut également devenir le traitement de première ligne en remplacement de la chirurgie oncologique chez les patientes non opérables, soit du fait des caractéristiques de leur cancer (stade, étendue, morphologie, volume, etc.) soit du fait de leur profil (comorbidité, âge, etc.).
Les thérapies ciblées sont des traitements médicamenteux systémiques administrés par voie orale ou intraveineuse.
Toutefois, à la différence des chimiothérapies conventionnelles, les thérapies ciblées offrent une précision accrue. En ciblant des caractéristiques bien définies du cancer diagnostiqué, elles offrent une efficacité supérieure, tout en provoquant moins d’effets secondaires tels que la radiothérapie.
Dans la prise en charge du cancer de l’ovaire, les traitements de thérapies ciblées habituellement utilisés sont le Bevacizumab, qui bloque l’angiogenèse (formation de vaisseaux sanguins) et l’Olaparib ou le niraparib un inhibiteur de l’enzyme PARP qui agit sur les mutations des gènes BRCA 1 et 2.
Ces derniers ont révolutionné, ces dernières années, le pronostic des maladies avancées en augmentant considérablement le taux de réponse.
Les modalités de la surveillance post-thérapeutique d’une tumeur maligne de l’ovaire en rémission complète après traitement initial ne sont pas clairement définies
Le cancer des ovaires a un risque de récidive élevé. Aussi, le suivi médical post cancer revêt un aspect particulier et fait partie intégrante de sa prise en charge. Il implique la pleine coopération de la patiente, et ne doit pas être négligé par peur d’une mauvaise nouvelle ou par envie de tourner la page.
Il permet d’accompagner la patiente dans sa guérison, mais aussi de surveiller l’évolution de la maladie pour détecter au plus tôt toute récidive, afin de déclencher une réponse thérapeutique réactive, la plus efficace et la moins lourde possible.
Le suivi post cancer des ovaires implique différents examens médicaux destinés à recueillir des informations sur l’état de santé de la patiente, l’évolution de la maladie ainsi que l’apparition, la guérison ou la rémission des effets secondaires des différentes thérapies dont elle a pu bénéficier.
L’objectif est à la fois d’accompagner la patiente dans sa guérison physique et psychologique pour lui permettre de retrouver une qualité de vie satisfaisante, ainsi que de surveiller tout signe précoce de récidive pour déployer une réponse thérapeutique rapide et efficace au besoin.
Aussi, les visites de suivi peuvent inclure différents examens médicaux : examen clinique, examens d’imagerie médicale, analyses sanguines, biopsie…
L’examen clinique comprend un questionnaire et un examen physique au cours duquel le soignant peut réaliser une palpation des ganglions inguinaux et de la région pelvienne, ainsi qu’un toucher rectal et/ou vaginal.
Les analyses de sang incluent typiquement un dosage de marqueurs tumoraux donnant des informations quant à la réponse de la maladie aux traitements prodigués, une biochimie et une formule sanguine.
Une hausse des marqueurs tumoraux, substances produites par certaines cellules cancéreuses, peut indiquer une reprise de la maladie et un échec des traitements terminés ou en cours.
La biochimie permet d’analyser le fonctionnement des différents organes du corps (foie, rein, pancréas, etc.) afin d’évaluer les effets secondaires des thérapies.
Enfin, la formule sanguine vise à déceler d’éventuels saignements anormaux pouvant révéler la présence d’une tumeur hémorragique.
Différents examens d’imagerie médicale (scanner de centrage, TEP scanner et IRM.) peuvent faire partie du suivi post cancer des ovaires afin de surveiller la cicatrisation des tissus lorsqu’une chirurgie oncologique a été réalisée et/ou l’apparition de métastases.
Le protocole de suivi post cancer des ovaires varie d’une patiente à une autre en fonction de caractéristiques propres à son profil et à sa maladie, ainsi qu’aux thérapies mobilisées.
Aussi, une patiente ayant reçu des thérapies lourdes (chirurgie radicale, chimiothérapie agressive, etc.) et/ou présentant un cancer à haut risque de récidive bénéficiera souvent de visites de suivi plus rapprochées et d’un protocole de surveillance rigoureux et prolongé.
De manière générale, les visites de suivi sont programmées tous les 3 à 4 mois durant les 3 premières années, puis tous les 6 mois les deux années suivantes.
Le fait de disposer d’un calendrier de suivi préprogrammé ne vous dispense pas de consulter entre les rendez-vous prévus au besoin.
Durant les années qui suivent le traitement d’un cancer des ovaires, il est important d’être attentif à son état de santé et aux symptômes susceptibles d’indiquer une récidive ou une complication.
Parmi les symptômes qui devraient vous pousser à consulter sans attendre, on compte les douleurs ou les œdèmes au niveau de l’abdomen, des bras et des jambes, les troubles digestifs, la perte de poids, les ballonnements, la nausée, la fièvre et la fatigue intense.
Ces symptômes ne sont pas nécessairement le signe d’une rechute ou d’une complication de la maladie et de ces traitements, mais il vaut mieux faire preuve de prudence : en cas de rechute, une prise en charge précoce est souvent plus efficace et moins lourde qu’une prise en charge tardive.
Si votre équipe médicale diagnostique une rechute au cours de vos visites de suivi post cancer des ovaires, vous ferez l’objet d’une nouvelle prise en charge.
De nouveaux examens médicaux seront réalisés pour établir un diagnostic précis et mettre en œuvre un protocole de traitement adapté à votre nouvelle situation.
Dans un contexte de récidive, il est possible que vous puissiez bénéficier de toutes nouvelles alternatives thérapeutiques en participant à des essais cliniques. Vous pourriez ainsi recevoir des thérapies ciblées prometteuses, aujourd’hui réservées aux patientes dans l’impasse thérapeutique.
À l’heure actuelle, les rechutes du cancer des ovaires ne sont pas exceptionnelles, mais ne sont pas nécessairement dramatiques.
Au rythme des progrès de l’oncologie médicale, le cancer de l’ovaire est de plus en plus considéré comme une maladie chronique dont on gère de mieux en mieux les rechutes ponctuelles et la prise en charge à long terme.