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Le cancer du pancréas, suivi et surveillance

Le cancer du pancréas est une pathologie particulièrement agressive, dont une récidive est malheureusement toujours à redouter.

Bien qu’il soit tentant de vouloir tourner la page pour essayer de retrouver au plus tôt une vie normale et faciliter sa réinsertion sociale et professionnelle, il est extrêmement important de se plier aux examens de suivi et de surveillance planifiés par votre équipe médicale.

Pour cause, la détection précoce d’une rechute est un critère essentiel du succès de sa prise en charge. Le suivi de la convalescence, qui permet d’ajuster les éventuels soins de support en fonction de l’évolution de chaque patient, et également primordial pour ne pas compromettre la guérison.

La recherche des signes précoces d’une rechute fait l’objet d’examens cliniques réguliers, éventuellement complémentés par des examens d’imagerie médicale.

Les examens cliniques post-cancer du pancréas

À la suite du traitement d’un cancer du pancréas, des examens cliniques réguliers seront programmés par votre équipe médicale.

Le risque de rechute tendant à diminuer avec le temps, les visites médicales de suivi et de surveillance vont naturellement s’espacer au fil des années.

Au début, les rendez-vous sont toutefois rapprochés, ce qui peut sembler rébarbatif : il est extrêmement important de s’y tenir pour ne pas compromettre la guérison.

Les 3 premières années après la fin du traitement, un examen clinique est habituellement prévu tous les 3 mois. Ces rendez-vous sont espacés à 6 mois pendant les 2 années suivantes, puis se dérouleront 1 fois par an.

Les examens cliniques ressemblent en tout point à une visite médicale de routine. Ils consistent en une consultation classique, au cours de laquelle votre praticien vous posera des questions sur votre état de santé et vos éventuels symptômes.

Il auscultera également vos ganglions lymphatiques et votre abdomen, et s’assurera du bon déroulement de la cicatrisation si une intervention chirurgicale a été pratiquée.

Les objectifs de cet examen clinique sont multiples : il ne s’agit pas uniquement de rechercher les signes d’une récidive, mais également de surveiller la cicatrisation et les éventuelles séquelles que pourraient avoir laissé les différents traitements mis en œuvre pour lutter contre la maladie.

En effet, attendu que le cancer du pancréas est une pathologie particulièrement agressive, les thérapies requises pour y faire face sont tout aussi lourdes et peuvent provoquer des effets secondaires très invalidants, survenant parfois des années après la fin du traitement.

Il est important de signaler tout symptôme à votre patricien au cours des examens cliniques, même s’il vous semble anodin, et même s’il ne vous semble pas lié à la maladie et à ses traitements.

En effet, les effets secondaires provoqués par la prise en charge des traitements du cancer du pancréas sont presque propres à chaque patient. Il n’y a donc rien d’anormal à constater des séquelles semblant inhabituelles, dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler.

Les examens d’imagerie médicale post-cancer du pancréas

Il arrive que des examens d’imagerie médicale soient intégrés au protocole de suivi et de surveillance de certains patients.

La stratégie de suivi et de surveillance adoptée à la suite d’un cancer du pancréas est toujours élaborée au cas par cas, en fonction de la nature de chaque cancer et du profil de chaque patient.

Dans ce cas, l’examen de référence est habituellement un scanner abdominal, thoracique et/ou pelvien.

Si le praticien soupçonne la présence de métastases au niveau d’organes plus lointains, les examens d’imagerie médicale pourraient être dirigés vers de nouvelles zones.

Suivi et surveillance post-cancer du pancréas : consignes particulières

Le protocole de suivi et de surveillance mis en œuvre à la suite du traitement d’un cancer du pancréas peut s’avérer pénible à supporter pour le patient qui aimerait tourner la page, d’autant que cette affection est particulièrement agressive et connaît malheureusement communément des rechutes.

Aussi, il ne faut pas négliger l’importance des soins de support qui doivent s’inscrire à chaque étape du suivi pour accompagner le patient dans sa réinsertion socioprofessionnelle et l’aider à surmonter l’épreuve de la maladie.

Le soutien psychologique, les thérapies douces et la prise en charge de la détresse émotionnelle de l’entourage du patient sont autant d’aspects faisant partie intégrante du suivi du cancer du pancréas.

Le patient peut également bénéficier d’un accompagnement diététique pour apprendre à vivre avec un tractus digestif parfois profondément modifié, qui ne lui permet plus toujours de digérer ou d’assimiler les aliments comme avant.

Le suivi et la surveillance du cancer du pancréas peuvent être vécus comme des rappels constants de l’ombre de la récidive planant au-dessus de la tête du patient.

La pleine coopération du patient est pourtant indispensable pour mener à bien un suivi performant, qui lui offrira le meilleur pronostic en cas de rechute, et l’aidera à mener à bien sa convalescence pour réduire les risques de souffrir de séquelles invalidantes.

N

Tumeur résécable

N

Tumeur dite « borderline » (non résécable d’emblée)

N

Tumeur non résécable non métastatique (qui ne relève pas d’un traitement chirurgical)

N

Tumeur métastatique

Un traitement chirurgical et/ou une chimiothérapie et/ou une radiothérapie peuvent être proposé en fonction de chacune de ces situations.

Chimiothérapie du cancer du pancréas

La chimiothérapie est un traitement systémique, administré par voie intraveineuse ou par voie orale, qui circule dans le sang du patient afin de détruire toutes les cellules cancéreuses présentes dans son organisme, même lorsqu’elles sont impossibles à localiser.

C’est un traitement de référence pour compléter la chirurgie et réduire les risques de récidive en éliminant des cellules cancéreuses qui n’auraient pas été ôtées durant l’opération.

La chimiothérapie peut également être administrée avant une chirurgie oncologique afin de réduire la taille des masses cancéreuses pour faciliter leur résection chirurgicale.

La chimiothérapie peut etre associée à la radiothérapie, ces deux traitements ayant tendance à renforcer leurs effets mutuels.

Radiothérapie du cancer du pancréas

La radiothérapie est fréquemment utilisée dans la prise en charge du cancer du pancréas, généralement quand la tumeur n’est pas résécable.

Son application fait toutefois l’objet de controverses, car elle ne semble pas augmenter la durée de vie moyenne des patients, bien qu’elle réduise le risque de récidive locale.

Elle consiste à irradier les lésions cancéreuses afin de détruire l’ADN des cellules cancéreuses. Les cellules cancéreuses ainsi endommagées ne peuvent plus se réparer ou se multiplier, et sont particulièrement vulnérables à la chimiothérapie.

La radiothérapie n’est pas un traitement aussi lourd que la chirurgie. Elle peut donc être administrée à un vaste profil de patients, y compris les plus fragiles et ceux souffrant de facteurs de comorbidité.

Par ailleurs, les avancées constantes en matière de radiothérapie, et notamment la démocratisation de la radiothérapie stéréotaxique, offrent désormais l’accès à des technologies plus précises et mieux ciblées, à la fois plus efficaces et moins lourdes.

Si la réduction du taux de mortalité des patients atteints de cancers du pancréas se joue surtout dans la précocité de sa prise en charge et dans la mise en place de protocoles de dépistage efficaces, l’amélioration des techniques de radiothérapie pourrait permettre d’offrir des traitements palliatifs performants aux patients inopérables.

L’importance des traitements palliatifs n’est pas à négliger, car le confort du patient en fin de vie demeure un aspect primordial de sa prise en charge, même lorsqu’une guérison n’est pas envisageable.

Le cancer du pancréas est une pathologie particulièrement agressive, dont le pronostic est particulièrement négatif et dont la mortalité ne cesse de croître en France.

Bien que tous ces éléments puissent s’avérer démoralisants, voire effrayants, il ne faut pas oublier que, en parallèle, la médecine oncologique ne cesse de progresser.

Que ce soit à travers l’élaboration de thérapies ciblées, plus efficaces et provoquant moins d’effets secondaires lourds, ou par les innovations de la radiothérapie stéréotaxique, la lutte contre le cancer s’ouvre sur des horizons prometteurs.

La démocratisation de l’information, qui permet à chacun de se renseigner sur les facteurs de risque du cancer du pancréas et les moyens de les éviter, a aussi un rôle significatif à jouer dans la prévention cette maladie grave.

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