La chirurgie ganglionnaire est une intervention chirurgicale couramment pratiquée dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein.
Cette opération, qui consiste à ôter certains ganglions lymphatiques, permet à la fois d’en apprendre plus sur la maladie et de réduire les risques de rechute.
C’est une intervention typiquement réalisée en même temps que la tumorectomie ou mastectomie – lorsque ces chirurgies sont incluses au protocole de traitement élaboré par l’équipe médicale.
Le traitements des ganglions mammaires : les bénéfices de la chirurgie
La chirurgie ganglionnaire, aussi nommée curage ganglionnaire, est une intervention chirurgicale au cours de laquelle une partie des ganglions lymphatiques proches d’une tumeur cancéreuse sont ôtés.
Dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein, il s’agit habituellement des ganglions situés au niveau de l’aisselle : on parle alors de curage axillaire.
La chirurgie ganglionnaire est couramment indiquée en cas de cancer du sein infiltrant, c’est-à-dire de cancer qui a envahi les tissus voisins de son site de développement primitif, et sort donc des limites de sa zone de développement initial.
Dans ce cas, on peut en effet supposer que les cellules cancéreuses se sont disséminées aux alentours, et ont pu se propager aux ganglions lymphatiques.
Pour cause, les ganglions lymphatiques sont de petits organes du système lymphatique qui collectent et éliminent les agents infectieux drainés par la lymphe.
La lymphe est un liquide biologique qui circule dans tout l’organisme pour capturer les déchets, virus, bactérie, germes et autres menaces qui s’y trouvent, les ramenant de fait vers les ganglions.
Ainsi, lorsque des cellules cancéreuses se disséminent dans l’organisme, elles sont naturellement drainées par la lymphe vers les ganglions les plus proches – typiquement les ganglions axillaires dans le cas du cancer du sein. C’est donc là que l’équipe médicale va chercher les premiers signes de dissémination.
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Traitements des ganglions mammaires: modalités de la chirurgie ganglionnaire et sa prise en charge
La chirurgie oncologique est le traitement de première intention de bien des cancers du sein. Elle peut consister à ôter le sein dans sa totalité (mastectomie) ou se limiter à l’ablation de la tumeur (tumorectomie).
Lorsqu’elle est pratiquée, la chirurgie ganglionnaire est habituellement réalisée au même moment que la chirurgie oncologique, ce qui évite de procéder à deux interventions distinctes.
Aussi, le curage ganglionnaire, bien qu’il ne s’agisse pas, en lui-même, d’un acte d’une grande complexité, s’inscrit fréquemment dans le cadre d’une intervention lourde, effectuée sous anesthésie générale au bloc opératoire.
L’intervention nécessite de pratiquer des incisions mineures au niveau de l’aisselle, pour ôter en général au moins 7 ganglions axillaires.
La chirurgie ganglionnaire peut provoquer des effets secondaires (lymphœdème du membre supérieur, trouble de la mobilité de l’épaule, etc.) qui peuvent être correctement maîtrisés, voire tout à fait évités, à l’aide d’une rééducation, d’un traitement et/ou d’un suivi adaptés.
Les autres chaines ganglionnaires impliqués dans le drainage lymphatique et qui peuvent donc contenir des cellules tumorales n’ont pas besoin d’être retirés par chirurgie (par exemple, les ganglions sus claviculaires ou ceux de la chaine mammaire interne) car ils sont traités par le traitement systémique et la radiothérapie.
Intérêts de la chirurgie ganglionnaire dans la prise en charge du cancer du sein
Les intérêts de la chirurgie ganglionnaire sont multiples : cette intervention vise tant à enrayer la dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme qu’à collecter des informations importantes sur la nature du cancer, son agressivité (grade) et son évolution (stade du cancer).
De fait, les ganglions retirés sont analysés en laboratoire (analyse anatomopathologique), et les informations qu’ils révèlent permettent d’établir un pronostic (évolution probable de la maladie) et d’adapter le protocole de traitement au cas par cas.
En outre, les cellules cancéreuses retrouvées dans les ganglions lymphatiques risquent de se propager au reste de l’organisme via le système circulatoire de la lymphe.
Dès lors que des ganglions sont « contaminés » par les cellules cancéreuses, il existe un risque pour qu’ils deviennent des sites de cancers secondaires et/ou pour que les cellules cancéreuses s’en échappent et envahissent d’autres organes.
La chirurgie ganglionnaire permet alors d’ôter les ganglions lymphatiques cancéreux afin de réduire les risques de récidives.
L’association de la chirurgie aux autres traitements du cancer du sein, lorsque cela s’avère nécessaire (traitements systémiques et radiothérapie) permet de diminuer au maximum cette propagation et le risque de récidive.
La chirurgie ganglionnaire est une intervention aux multiples avantages dans la lutte contre le cancer du sein. Bien qu’elle s’inscrive souvent dans le cadre d’une intervention lourde (tumorectomie ou mastectomie), ce n’est pas une opération complexe en elle-même, et elle ne présente pas de risques élevés de séquelles durables.
Pour éviter les effets secondaires invalidants, il demeure essentiel de se tourner vers un chirurgien expérimenté, et d’être assidu dans son suivi de la maladie, voire dans sa rééducation au besoin. Une prise en charge en médecine intégrative permet de diminuer des éventuels effets secondaires liés à la chirurgie.
Les implications et indications du curage axillaire
Le curage axillaire, ou dissection ganglionnaire axillaire, est une intervention chirurgicale souvent réalisée dans le cadre du traitement du cancer du sein. Elle consiste à retirer une partie ou la totalité des ganglions lymphatiques situés sous l’aisselle afin de prévenir la propagation des cellules cancéreuses. Cette procédure, bien que nécessaire, peut entraîner des effets secondaires tels que des douleurs, une diminution de la mobilité de l’épaule et un risque accru de lymphœdème (gonflement du bras). La reprise du travail après un curage axillaire nécessite donc une préparation attentive et une adaptation des conditions de travail.
Le curage axillaire est indiqué lorsque des cellules cancéreuses sont détectées dans les ganglions lymphatiques, suggérant une possible dissémination du cancer. Cette intervention permet de déterminer l’étendue de la maladie et d’adapter le traitement en conséquence. Cependant, elle peut entraîner des complications post-opératoires, notamment :
- Douleurs et raideurs : La chirurgie peut affecter la mobilité de l’épaule et provoquer des douleurs persistantes.
- Lymphœdème : Le retrait des ganglions lymphatiques peut perturber le drainage lymphatique, entraînant un gonflement du bras du côté opéré.
- Altération de la sensibilité : Des engourdissements ou des sensations inhabituelles peuvent survenir dans le bras ou l’épaule.
La reprise du travail après un curage axillaire
La décision de reprendre le travail après un curage axillaire doit être prise en concertation avec les professionnels de santé, notamment le médecin traitant, le chirurgien et le médecin du travail.
Voici quelques étapes clés pour une reprise réussie :
1. Évaluation médicale après le curage axillaire
Avant de reprendre le travail, une évaluation médicale est essentielle pour s’assurer que l’état de santé est compatible avec les exigences professionnelles. Une visite de pré-reprise avec le médecin du travail permet d’identifier les éventuelles limitations et de planifier les aménagements nécessaires.
2. Aménagement du poste de travail
Selon les séquelles post-opératoires, des adaptations peuvent être nécessaires :
- Réduction de la charge physique : Éviter le port de charges lourdes ou les mouvements répétitifs du bras affecté.
- Aménagement ergonomique : Adapter le poste de travail pour minimiser les contraintes sur le bras et l’épaule.
- Horaires flexibles : Envisager un temps partiel thérapeutique ou des horaires aménagés pour faciliter la transition.
3. Suivi et soutien de la patiente
Un suivi régulier avec le médecin du travail et l’équipe médicale est crucial pour surveiller l’évolution de la santé et ajuster les conditions de travail si nécessaire. Le soutien psychologique peut également aider à gérer le stress lié à la reprise professionnelle.
Précautions à prendre après un curage axillaire
Pour minimiser les risques de complications lors de la reprise du travail, il est recommandé de :
- Surveiller les signes de lymphœdème : En cas de gonflement, de lourdeur ou de douleur dans le bras, consulter immédiatement un professionnel de santé.
- Éviter les traumatismes : Protéger le bras opéré des blessures, des piqûres ou des brûlures.
- Maintenir une activité physique adaptée : Des exercices spécifiques peuvent aider à restaurer la mobilité et prévenir les raideurs.
La reprise du travail après un curage axillaire est une étape importante dans le processus de rétablissement. Elle nécessite une préparation minutieuse, une évaluation médicale approfondie et des aménagements adaptés pour assurer une transition en douceur. Le soutien des professionnels de santé, de l’employeur et des proches joue un rôle crucial dans le succès de cette démarche.