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Cancer du sein : les traitements actuels

Différents protocoles de traitements peuvent être mis en œuvre pour lutter contre le cancer du sein, une tumeur maligne grave, particulièrement répandue en France.

La chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la radiothérapie font partie de l’arsenal thérapeutique traditionnellement utilisé dans ce cadre.

Les avancées de la recherche médicale marquent, en outre, l’arrivée de nouvelles alternatives prometteuses, comme c’est le cas de l’immunothérapie et des thérapies ciblées.

La chirurgie oncologique du cancer du sein

La chirurgie oncologique constitue habituellement le traitement de première intention dans la lutte contre le cancer du sein.

Elle est habituellement associée à d’autres traitements pour accroître son efficacité, et notamment à la radiothérapie et/ou à la chimiothérapie.

Le type d’opération pratiqué dépend, entre autres, de la nature de chaque cancer, de son emplacement, de la taille de la tumeur et du profil de chaque patiente.

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La mastectomie, ablation du sein entier, est généralement indiquée dans le traitement de tumeurs mammaires étendues ou multifocales, présentant un risque de récidive locale important.

De fait, ôter le sein dans sa totalité offre une plus grande marge de sécurité, ce qui réduit les risques de laisser des cellules cancéreuses potentiellement disséminées dans les tissus alentour, susceptibles d’engendrer de nouveaux cancers.

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La tumorectomie, ablation de la tumeur seule en épargnant un maximum de tissus sains, est privilégiée pour traiter les formes encore localisées de cancers du sein, peu étendus, qui ne se sont pas propagées aux tissus alentour.

C’est une intervention plus légère que la mastectomie, dont les séquelles psychologies et physiques sont moins lourdes.

Toutefois, puisque la marge de tissus sains entourant la tumeur ôtée durant l’opération est moins importante, le risque de récidive est plus élevé sans traitement complémentaire (comme la radiothérapie).

Radiothérapie du cancer du sein

La radiothérapie est utilisée pour réduire les risques de récidive après une tumorectomie ou une mastectomie, pour faciliter l’exérèse chirurgicale d’une tumeur ou pour traiter les tumeurs mammaires inopérables.

Comme la chirurgie, la radiothérapie est un traitement local. Elle vise à irradier le site de la tumeur primitive avec précision afin d’éliminer les cellules cancéreuses qui s’y trouvent.

La radiothérapie fonctionne à travers l’administration de rayons ionisants pour détériorer l’ADN des cellules irradiées. Les cellules cancéreuses endommagées par les irradiations ne peuvent plus se réparer ni se multiplier, ce qui engendre, à terme, leur disparition.

Il existe différents types de radiothérapie : externe, ou interne (curiethérapie). La radiothérapie externe traditionnelle est la plus utilisée pour traiter le cancer du sein.

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La radiothérapie, intervient classiquement à la suite d’une chirurgie oncologique. On qualifie ce protocole de radiothérapie adjuvante.

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La radiothérapie adjuvante permet d’irradier le site opératoire après l’opération chirurgicale pour éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses restantes, diminuant ainsi les risques de récidives.

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La radiothérapie peut aussi intervenir avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter l’intervention (radiothérapie néoadjuvante), pour le moment uniquement dans le cadre d’essais thérapeutiques. Elle peut également être une alternative à la chirurgie à titre de traitement de première intention pour traiter des tumeurs inopérables ou chez des patients présentants une contre-indication opératoire.

L’administration d’un traitement de radiothérapie est indolore et non abrasive. Les rayons ionisants passent en effet à travers la peau sans nécessiter d’acte chirurgical, et ne provoquent aucune sensation de gêne ou de douleur.

Le traitement est administré dans un centre de radiothérapie spécialisé et ne dure que quelques minutes. Le patient peut rentrer chez lui directement après l’administration de sa radiothérapie.

Il convient toutefois de noter que la radiothérapie peut provoquer des effets secondaires, dont, notamment, une fatigue.

La survenue des effets secondaires est très individuelle : certains patients sont fortement invalidés, quand d’autres ne ressentent presque aucun désagrément. Cela n’a aucun lien avec l’efficacité du traitement ou le profil du patient.

Il est essentiel de consulter votre équipe médicale dès que vous ressentez, ou pensez ressentir, des effets secondaires liés à votre traitement, et cela pendant votre thérapie ou des années après – certains effets indésirables ne surviennent que tardivement.

Généralement, les effets secondaires de la radiothérapie du cancer du sein sont légers, bien tolérés et réversibles en quelques semaines après la fin des séances.

Si les effets secondaires de la radiothérapie ne sont pas inhabituels, ils ne doivent pas être négligés, d’autant qu’il existe de nombreuses méthodes douces pour les atténuer ou les contrôler afin d’améliorer la qualité de vie des patients.

En outre, le bien-être du patient durant son traitement et sa convalescence a un impact crucial sur sa guérison. Le stress, l’anxiété et la douleur sont susceptibles de compromettre la cicatrisation, ce qui peut provoquer des séquelles durables, voire irréversibles.

Chimiothérapie du cancer du sein

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux couramment utilisé dans la prise en charge de la plupart des cancers, dont le cancer du sein.

Il s’agit d’une association de différentes substances antitumorales qui agissent en synergie. Le traitement peut être administré par voie intraveineuse (injection) ou orale (comprimés), à domicile ou en centre de traitement.

À l’inverse de la chirurgie, la chimiothérapie est un traitement systémique, c’est-à-dire qui agit sur l’organisme tout entier, et non uniquement sur la zone atteinte par la tumeur.

Ce mode d’action est à double tranchant : les substances antitumorales peuvent ainsi atteindre toutes les cellules cancéreuses où qu’elles se trouvent dans l’organisme, même lorsqu’elles sont impossibles à localiser, mais l’ensemble des cellules saines de l’organisme subissent aussi le traitement.

En effet, la chimiothérapie ne cible pas un type de cellules, mais plutôt un processus cellulaire. Elle anéantit plus particulièrement les cellules en division, à savoir les cellules en train de se multiplier.

Puisque toutes les cellules, saines comme malades, ont besoin de se multiplier pour se renouveler, la chimiothérapie cause des dommages à l’organisme tout entier, ce qui provoque ses fameux effets secondaires.

Pour bien comprendre son intérêt, il faut savoir que les cellules cancéreuses se multiplient plus rapidement que la plupart des cellules saines. La chimiothérapie leur cause donc davantage de dommages qu’au reste de l’organisme.

Les cellules saines qui se multiplient rapidement, comme celles du système sanguin, des muqueuses, de la peau et des follicules pileux, sont celles qui souffrent le plus de la chimiothérapie.

Les progrès dans la connaissance de la génomique tumorale permettent aujourd’hui d’évaluer la chimiosensibilité des cellules cancéreuses et de prédire le bénéfice ou non d’une chimiothérapie adjuvante dans le cadre des cancers hormonosensibles (versus une hormonothérapie seule). Des test génomique (par exemple : l’Oncotype®, PAM 50®, Endopredict®, MammaPrint®). Ces avancées permettent ainsi une « désescalade » thérapeutique afin de mieux traiter les patients sans accroitre les effets indésirables potentiels liées aux traitements ;

Hormonothérapie du cancer du sein

La plupart des cancers du sein sont hormonodépendants, c’est-à-dire sensibles à l’action des hormones sexuelles, qui stimulent leur croissance.

Cette caractéristique est identifiée lors du diagnostic pour déterminer si une hormonothérapie peut compléter – ou, dans certains cas, à remplacer – efficacement les thérapies traditionnelles, à savoir la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

L’hormonothérapie vise à supprimer la production d’hormones sexuelles à travers un traitement médicamenteux ou mécanique (ablation des ovaires).

Les Thérapies ciblées du cancer du sein

Les progrès en biologie moléculaire permettent d’affiner les caractéristiques de chaque cancer. Le cancer du sein bénéficie également de ces avancées permettant ainsi aux patients de bénéficier de ces traitements plus ciblés causant généralement moins d’effets indésirables que les chimiothérapies.

Certaines thérapies ciblées peuvent être associée à la chimiothérapie avant ou après une chirurgie, d’autre en situation exclusive ou en association avec une hormonothérapie.

 

L’annonce d’un cancer du sein est toujours difficile à entendre, mais il existe désormais de nombreuses options thérapeutiques très efficaces pour contrôler durablement la maladie et obtenir une guérison durable, voire définitive.

À l’heure actuelle, environ 87% des femmes atteintes d’un cancer du sein sont en vie 5 ans après leur diagnostic, ce qui en fait un cancer à bon pronostic.

L’avènement de nouveaux traitements encore confidentiels, les thérapies ciblées, offre, par ailleurs, des perspectives prometteuses pour l’avenir de la lutte contre le cancer.

Les avancées en biologie moléculaire permettent en outre de faire bénéficier aux patients atteints d’un cancer du sein de traitements de plus en plus personnalisés, ciblant spécifiquement le type de tumeur détecté.

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