Cancer pris en charge
Cancer de la vessie
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Le suivi médical est un aspect essentiel du traitement du cancer de la vessie. Il doit permettre de surveiller à la fois l’apparition d’éventuelles récidives, de potentielles complications et des effets secondaires des traitements mis en œuvre. Typiquement, le calendrier de suivi débute 3 mois après la fin du traitement, et comprend une visite de contrôle tous les 6 mois pendant 2 ans.
Toutefois, la stratégie de suivi proposée à chaque patient peut varier en fonction de son niveau de risque et des traitements reçus pour prendre en charge sa maladie.
Le cancer de la vessie, qu’est-ce que c’est ?
Le cancer de la vessie est une tumeur maligne de l’appareil urinaire, c’est-à-dire un amas de cellules qui prolifèrent de manière anarchique.
Le propre d’une tumeur maligne réside dans sa propension à évoluer de manière complètement incontrôlable, ce qui fait du cancer une pathologie particulièrement dangereuse. De fait, à partir d’un site de développement local, le cancer forme une petite masse a priori inoffensive, mais qui devient problématique lorsque, au cours de son évolution, elle envahit inéluctablement les organes alentour, puis se propage dans tout l’organisme.
Le carcinome urothélial est le cancer de la vessie le plus fréquemment rencontré. C’est un cancer qui se développe à partir des cellules de la paroi interne de la vessie, et qui constitue environ 90 % des tumeurs de la vessie.
Planification du suivi médical post cancer de la vessie
La planification des visites de suivi médical après la prise en charge d’un cancer de la vessie est habituellement déterminée dès la fin des traitements. Typiquement, les rendez-vous sont planifiés tous les 3 à 6 mois durant 2 ans, en fonction du degré de risque de récidive du cancer et de l’état de santé du patient. Au bout de 2 ans, les risques de récidive diminuent, et les rendez-vous médicaux de suivi ont tendance à s’espacer.
Lorsque l’essentiel des risques de récidive est écarté, une seule consultation de suivi annuelle est habituellement préconisée, à vie.
Examens de suivi médical post cancer de la vessie
Les visites de suivi peuvent comprendre différents examens visant à rechercher les signes d’une récidive du cancer de la vessie ou de complications liées à la maladie ou aux traitements.
Une consultation de suivi comprend habituellement un questionnaire permettant de collecter le ressenti du patient quant à l’apparition d’éventuels symptômes, et peut se poursuivre par un examen clinique. L’examen clinique peut comprendre une palpation de la zone pelvienne et de l’abdomen pour rechercher la présence d’éventuelles masses, potentiels symptômes de récidive.
Enfin, une cystoscopie et uro-scanner peuvent être demandé régulièrement au cours de la surveillance. La fréquence des cystoscopies de contrôle dépend du risque de récidive et de progression. Elle doit être associée à une cytologie pour les tumeurs de haut grade. Aucun autre test urinaire ne peut remplacer ces examens.
Suivi médical post cancer de la vessie : symptômes à surveiller
Le suivi médical organisé après la prise en charge d’un cancer de la vessie est souvent établi à travers un calendrier fixe, qui programme des visites régulières avec l’équipe médicale. Toutefois, il est important de consulter entre les rendez-vous programmés si des symptômes urinaires ou généraux apparaissent soudainement ou progressivement.
Parmi les symptômes urinaires à surveiller, on compte :
L’hématurie (présence de sang dans les urines),
Une augmentation de la fréquence ou de l’urgence des mictions, un inconfort, des difficultés, des douleurs ou des brûlures lors de la miction,
Des douleurs dans la zone pelvienne.
Parmi les symptômes généraux, il est important de prêter attention à toute altération de l’état général, perte de poids, perte d’appétit, nausées, vomissements ou fièvre.
Enfin, si vous souffrez de symptômes d’apparence sans liens avec le cancer de la vessie, il demeure essentiel de consulter rapidement pour écarter une possible origine métastatique (récidive du cancer au niveau d’organes distants de la vessie).
Le suivi médical post cancer de la vessie peut sembler rébarbatif aux yeux des patients, et être perçu comme une source d’anxiété, rappelant sans cesse le souvenir de la maladie et les risques de récidive.
Pourtant, c’est un aspect essentiel de la prise en charge de la maladie, tant pour parvenir à traiter précocement toute récidive, afin d’offrir le meilleur pronostic possible, que pour surveiller l’apparition et/ou l’évolution des éventuelles séquelles causées par la maladie ou ses traitements.
De fait, les thérapies utilisées pour traiter le cancer de la vessie, et notamment la chimiothérapie et la radiothérapie, sont lourdes et peuvent engendrer des effets secondaires tardifs, survenant parfois des années après la fin des traitements.
Dans les formes localisées (TVNIM), elle peut être administrée après une résection trans-urétrale, par voie intra vésicale (directement niveau de la vessie à l’aide d’une sonde) pour limiter les risques de récidive locale.
Dans les formes localement avancées, en cas de refus ou de contre-indication à une chirurgie, la chimiothérapie peut être associée à la radiothérapie, car ces deux traitements ont tendance à renforcer leurs effets mutuels.
La radiothérapie dans le traitement du cancer de la vessie
La radiothérapie peut faire partie intégrante de la prise en charge du cancer de la vessie, souvent en association une chimiothérapie. La radiothérapie peut également intervenir lorsque la chirurgie n’est pas réalisable. Ce traitement local consiste à irradier les cellules cancéreuses à l’aide de rayons à haute énergie qui détériorent l’ADN des cellules cancéreuses afin de les détruire et/ou de les empêcher de continuer à se multiplier.
La radiothérapie peut être administrée dans l’optique d’obtenir une guérison complète (radiothérapie curative) ou afin d’améliorer la qualité de vie du patient, de ralentir la progression de la maladie et/ou de prolonger la longévité (radiothérapie palliative).
De nos jours, la radiothérapie est délivrée de manière conformationelle avec modulation d’intensité. Cette technique permettant de mieux épargner les organes sains voisins afin de limiter les effets secondaires potentiels.
Il existe de nombreuses thérapies envisageables pour traiter un cancer de la vessie, et les options disponibles ne font que s’élargir au fil des évolutions de la médecine oncologiques.
L’immunothérapie, qui a connu de grandes avancées ces dernières années, pourrait notamment changer la donne en apportant de nouvelles alternatives plus efficaces et moins agressives.