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cancer du foie: Diagnostic, traitements et suivi

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Le cancer du foie est également appelé carcinome hépatocellulaire ou hépatocarcinome. Il ne faut pas confondre avec les métastases hépatiques qui sont des tumeurs secondaires, issus d’un autre cancer primitif et qui sont localisées dans le foie. L’hépatocarcinome est une maladie grave, mais il existe différentes options de traitement pour le prendre en charge, plus ou moins nombreuses en fonction du stade d’évolution de la maladie au moment de son diagnostic.

La chirurgie est typiquement privilégiée pour traiter les cancers de stades localisés, tandis que la chimio-embolisation, les thérapies ciblées et l’immunothérapie prennent le relais dans la prise en charge des formes plus avancées.

En tout état de cause, l’adoption de pratiques préventives reste un axe essentiel de la prise en charge du cancer du foie, la prévention de cette maladie étant plus facile que sa guérison. Modérer sa consommation d’alcool, privilégier les rapports sexuels protégés et éviter tout partage de matériel d’injection sont autant d’habitudes qui réduisent considérablement les risques de souffrir un jour d’un cancer du foie.

 

Le cancer du foie – Généralités

Le cancer du foie est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules composant l’organe hépatique, à savoir le foie.

Le foie est un organe vital qui possède de nombreuses fonctions. Il fabrique la bile, filtre le sang, stocke le glucose et produit des substances indispensables au maintien de l’équilibre dans l’organisme. Le cancer primitif du foie est un cancer du système digestif rare, qui se développe presque toujours sur un organe déjà abîmé par des maladies préexistantes.

Le cancer primitif du foie est à différencier des métastases au foie, secondaires à un autre cancer, plus fréquentes que le cancer primitif.

Aujourd’hui, la prise en charge du cancer du foie est encore délicate, mais de nombreuses armes thérapeutiques se développent  . On connaît, en revanche, très bien les facteurs de risque de cette maladie, ce qui peut permettre de mettre en œuvre des gestes préventifs efficaces pour éviter la survenue du cancer.

On rencontre différentes tumeurs du foie, mais la plus largement rencontrée est l’hépatocarcinome également appelé Carcinome hépatocellulaire (CHC) qui représente à lui seul environ 90 % de toutes les tumeurs cancéreuses hépatiques.Parmi les formes plus rares de cancers hépatiques, on trouve, entre autres, les sarcomes des tissus mous (angiosarcome, léiomyosarcome, fibrosarcome, etc.), les tumeurs neuroendocrines, les lymphomes (notamment le lymphome T hépatosplénique) et les hépatoblastomes.

Les métastases au foie, elles, sont des tumeurs secondaires qui se développent lorsqu’un autre cancer (du poumon, du cerveau, de la prostate, du sein, du colon, etc.) a atteint un stade avancé de son évolution : le stade métastatique. Il envoi alors des cellules à distance de son site primitif (poumon, cerveau, prostate, etc.) pour voyager dans l’organisme et se fixer à de nouveaux organes, en l’occurrence le foie. Le cancer colorectal est la première cause de métastases au foie ; les métastases du cancer du colon ayant un tropisme pour le foie.

Dépistage du cancer du foie

Il n’existe pas de campagne organisée de dépistage du cancer du foie en France, mais chaque patient peut bénéficier d’une stratégie de surveillance personnalisée au regard de son niveau de risque.

De fait, 2 facteurs de risque favorisant l’apparition du cancer du foie ont été identifiés; il s’agit de :

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La cirrhose d’origine alcoolique

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Les hépatites virales, principalement liées à au virus de l’Hépatite C et B (HBV, HCV), également à l’origine de cirrhoses hépatiques.

Ces affections sont susceptibles d’endommager significativement les tissus du foie, favorisant au long terme le développement de lésions cancéreuses.

Aussi, le dépistage du cancer du foie s’adresse essentiellement aux patients traités pour une cirrhose ou ayant réalisé un test de dépistage positif à une hépatite virale. L’examen de dépistage de référence est l’échographie abdominale, qui permet de surveiller tant l’état général de l’organe que l’apparition d’éventuelles lésions cancéreuses.

Si un nodule cancéreux est suspecté au cours de l’échographie, des examens complémentaires sont nécessaires pour poser un diagnostic définitif et élaborer le protocole de prise en charge le mieux adapté.

Diagnostic du cancer du foie

Le cancer du foie ne provoque habituellement que peu, voire pas de symptômes avant d’atteindre un stade avancé de son évolution, et motive donc rarement une consultation médicale.

En revanche, comme nous le disions plus haut, il se développe le plus fréquemment sur  des maladies préexistantes, dont notamment la cirrhose alcoolique et les hépatites virales. De ce fait, le diagnostic intervient plus volontiers dans le cadre du suivi de ces affections.

Toutefois, à un stade avancé de la maladie, des symptômes locaux et généraux peuvent apparaître. On peut notamment observer un épanchement abdominal (ascite) induisant une augmentation du volume du ventre, des douleurs ou un inconfort abdominal, une insuffisance hépatique et/ou la présence d’une masse à la palpation.

Le dépistage et le diagnostic du cancer du foie comprennent alors typiquement :

  • un examen clinique de l’abdomen (palpation, aspect, etc.)
  • un interrogatoire sur les habitudes du patient (à la recherche d’une intoxication éthylique) ou des antécédents médicaux et familiaux.

Si une pathologie cancéreuse est suspectée, des examens d’imagerie médicale (échographie, IRM et/ou scanner) sont pratiqués pour obtenir des images du foie et rechercher des lésions et/ou évaluer leur étendue.

Un bilan sanguin fait également partie intégrante de l’exploration. Il permet d’évaluer le fonctionnement de l’organe et de mesurer le taux d’AFP, pouvant révéler de la présence de certaines tumeurs hépatiques.

Enfin, une biopsie est fréquemment réaliser afin de confirmer le diagnostic. Elle consiste en prélever des cellules tumorales afin de les analyser en anatomopathologie, permet d’en savoir plus sur la nature du cancer, afin de mettre en œuvre un traitement adapté. Dans le cas du CHC, et en cas d’impossibilité de réaliser la biopsie, le diagnostic peut être établi sur un faisceau d’arguments (cliniques, radiologiques et biologiques).

Facteurs de risque émergents et nouvelles causes identifiées du cancer du foie

Si la cirrhose alcoolique et les hépatites virales restent les principales causes du cancer du foie, d’autres facteurs de risque commencent à être mieux documentés. La stéatohépatite non alcoolique (NASH), souvent associée à l’obésité et au diabète de type 2, est aujourd’hui reconnue comme un facteur de risque en pleine progression. Cette maladie, causée par une accumulation excessive de graisse dans le foie, peut évoluer vers une fibrose avancée, puis vers un carcinome hépatocellulaire. La pollution environnementale, l’exposition prolongée à certaines toxines (aflatoxines) et la consommation excessive de certains médicaments hépatotoxiques sont également étudiées comme des éléments pouvant favoriser l’apparition d’un cancer du foie.

Traitements actuels et perspectives thérapeutiques du cancer du foie

La prise en charge du cancer du foie repose sur plusieurs approches, qui varient en fonction du stade de la maladie et de l’état général du patient. La chirurgie reste le traitement curatif de référence pour les tumeurs localisées, mais elle n’est envisageable que dans un nombre limité de cas. La transplantation hépatique représente également une option dans certaines indications précises. Pour les patients dont la chirurgie n’est pas possible, d’autres options existent, comme la radiofréquence ou l’embolisation. Ces dernières années, des avancées significatives ont été réalisées avec les thérapies ciblées et l’immunothérapie, qui offrent de nouvelles perspectives, notamment pour les cancers avancés. La recherche continue d’explorer des combinaisons thérapeutiques innovantes pour améliorer le pronostic.

Importance du suivi médical et du dépistage précoce du cancer du foie

Bien qu’il n’existe pas de dépistage systématique du cancer du foie en population générale, les patients à risque élevé, notamment ceux atteints de cirrhose ou d’hépatites chroniques, doivent bénéficier d’une surveillance rapprochée. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement des lésions suspectes avant qu’elles n’évoluent en tumeur maligne. Des échographies hépatiques semestrielles, combinées à un dosage de l’alpha-fœtoprotéine (AFP), sont souvent recommandées chez les patients à risque. La détection précoce joue un rôle clé dans l’amélioration des chances de survie, car elle permet d’augmenter les possibilités de traitement curatif.

Prévention et actions de sensibilisation sur le cancer du foie

Une part importante des cancers du foie pourrait être évitée grâce à des actions de prévention adaptées. La vaccination contre l’hépatite B reste l’une des meilleures stratégies pour limiter l’incidence de cette maladie et, par extension, du cancer du foie. La lutte contre la consommation excessive d’alcool et la sensibilisation aux risques liés aux hépatites virales sont également essentielles. Par ailleurs, la promotion d’un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, contribue à prévenir l’obésité et le diabète, deux facteurs de risque associés au développement de maladies hépatiques chroniques.

Cancer du foie: les infos à retenir

  1. Le cancer primitif du foie est une tumeur encore délicate à traiter bien que de nombreux traitements soient en cours de développent. Un diagnostic précoce est toujours à privilégier pour permettre une prise en charge efficace à visée curative.
  2. De même, ce cancer peut fréquemment être prévenu par la prise en charge de ses facteurs de risque. En effet, son facteur de risque principal est la cirrhose, une altération des tissus du foie provoqués par la consommation excessive d’alcool et certaines hépatites virales (B et C).
  3. Vous pouvez prévenir le risque d’occurrence du cancer du foie en prenant les mesures suivantes :
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Soigner une dépendance à l’alcool est un geste préventif efficace pour réduire les risques de développer un cancer du foie.

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Privilégier les rapports protégés et éviter de partager du matériel d’injection (seringue) permet de diminuer significativement les risques d’être contaminé par une hépatite C (se transmet par le sang et les fluides sexuels).

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L’hépatite B, quant à elle, peut être largement réduite depuis la mise en place d’une vaccination efficace.

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Le cancer du foie – Spécificités et comportements à risques

Le cancer du foie est une tumeur maligne des cellules hépatiques, à savoir celles composant les tissus du foie. Le foie est un organe du système digestif, qui, entre autres, filtre le sang et produit la bile nécessaire au processus de digestion. Une tumeur maligne est un amas de cellules qui se mettent à proliférer de façon incontrôlable, formant d’abord une masse avant de s’étendre pour coloniser les tissus qui l’entourent, puis l’organisme entier.

Le cancer du foie se développe presque toujours sur un foie déjà abîmé, plus particulièrement atteint de cirrhose. La cirrhose est un processus au cours duquel les tissus du foie se transforment en tissus cicatriciels non fonctionnels. Typiquement, la cirrhose s’installe lorsque le foie est agressé de façon répétitive. Les causes principales de cirrhose sont la consommation d’alcool (extrêmement toxique pour le foie) et les hépatites virales B et C.

L’étroite corrélation entre la cirrhose et le cancer du foie est un paramètre essentiel dans l’élaboration des traitements les mieux adaptés à chaque patient.

De manière générale, il existe plusieurs façons de prendre en charge les tumeurs hépatiques : la chirurgie conservatrice, la greffe de foie, la radiothérapie stéréotaxique, la radiofréquence, la chimio-embolisation, l’immunothérapie et les thérapies ciblées.

Lorsque le cancer se trouve encore à un stade localisé, la chirurgie est le traitement de référence. Elle consiste à réaliser une greffe hépatique ou une résection tumorale conservatrice. La radiothérapie stéréotaxique est une alternative possible si un traitement chirurgical n’est pas réalisable.

Lorsque le cancer se trouve à un stade avancé de son évolution, le traitement vise davantage à ralentir l’évolution de la maladie et à en contrôler les symptômes. Dans ce cas, la chimiothérapie,  l’immunothérapie et les thérapies ciblées sont souvent privilégiées.

 

La chirurgie conservatrice dans le traitement du cancer du foie

La chirurgie conservatrice est un des traitements de référence des cancers du foie qui affectent des organes hépatiques sains, ou atteints d’une cirrhose limitée, n’affectant pas leur fonctionnement.

L’intervention consiste en une ablation partielle du foie, c’est-à-dire au retrait de la zone de l’organe sur laquelle se situe la tumeur cancéreuse. Cette intervention permet d’ôter une marge de tissus sains autour du cancer pour limiter les risques de récidive.

En cas de cirrhose plus importante, les options chirurgicales conservatrices sont limitées, car les capacités de cicatrisation et de générations du foie sont altérées. L’intervention de référence est alors une tumorectomie, retrait de la tumeur seule.

Il existe différentes techniques d’opération chirurgicale permettant de procéder à une ablation partielle du foie. En fonction du volume et du type de tumeur, ainsi que du profil du patient, le chirurgien peut procéder à une laparotomie, une coelioscopie ou une laparoscopie :

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La laparotomie est une intervention plus lourde et invasive, qui nécessite de pratiquer une ouverture dans l’abdomen pour accéder à la tumeur et réaliser l’intervention.

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La coelioscopie et la laparoscopie permettent, quant à elles, de ne pratiquer que de petites ouvertures à travers la peau pour faire passer un système optique permettant de guider le geste chirurgical sans avoir besoin d’ouvrir l’abdomen.

La greffe dans le traitement du cancer du foie

La greffe de foie, ou transplantation hépatique est une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer l’organe malade par un autre, habituellement prélevé sur un donneur décédé. Il s’agit du traitement de référence des cancers du foie qui se développent sur des foies cirrhotiques. Un avantage majeur de cette intervention est de traiter à la fois le cancer et la cirrhose.

Toutefois, la greffe de foie est une intervention lourde qui ne peut pas être proposée à tous les patients atteints de cancer du foie. Les stocks d’organes hépatiques de remplacement disponibles sont très faibles, et les contre-indications sont nombreuses. L’âge, l’état de santé et la dépendance à l’alcool sont autant de critères en défaveur d’une greffe de foie.

De plus, certains cancers du foie, en particulier les tumeurs envahissantes ou tumeurs métastatiques, ne répondent pas à ce type de traitement.

Lorsqu’une greffe de foie peut être envisagée et que le seul frein à l’intervention est le manque d’organes disponibles, une prise en charge temporaire peut être mise en œuvre dans l’attente de l’opération. Le plus souvent, il s’agit d’une chimioembolisation et/ou d’une radiofréquence, des traitements permettant de contrôler la maladie pour gagner du temps en attendant la greffe.

 

 

La radiothérapie dans le traitement du cancer du foie

La radiothérapie stéréotaxique peut être utilisée en alternative au traitement chirurgical lorsque celui-ci n’est pas possible ; ou bien elle peut être utilisée en attente d’une transplantation hépatique.

 

La radiofréquence dans le traitement du cancer du foie

La radiofréquence, réalisée en radiologie interventionnelle ou destruction percutanée, est un traitement novateur qui permet de détruire la zone du foie atteinte par la tumeur cancéreuse, sans pratiquer d’intervention chirurgicale.

Aussi, la radiofréquence est indiquée dans la prise en charge des cancers du foie non opérables, ainsi que des patients dans l’attente d’une greffe de foie. Elle fonctionne en administrant un courant électrique au cœur de la tumeur qui produit une intense chaleur détruisant les cellules cancéreuses.

 

 

La chimioembolisation dans le traitement du cancer du foie

La chimioembolisation est un mélange entre une chimiothérapie (médicaments antitumoraux) et une embolisation, processus visant à créer un blocage de la circulation sanguine. De fait, les tumeurs cancéreuses étant en croissance constante, elles ont grandement besoin de nutriments et d’oxygène, et sont fortement dépendantes du système vasculaire.

L’embolisation permet de « couper l’alimentation » de la tumeur, ce qui a pour effet de ralentir sa croissance. C’est le traitement de référence des tumeurs hépatiques non opérables et des patients en attente d’une greffe de foie.

 

L’immunothérapie dans le traitement du cancer du foie

Pour des hépatocarcinomes non résécables, il est possible d’utiliser l’immunothérapie et de l’associer à une thérapie ciblée.

 

 

Les thérapies ciblées dans le traitement du cancer du foie

Les thérapies ciblées sont de nouveaux types de chimiothérapie en plein développement ces dernières années, qui apportent de nouvelles alternatives aux patients souffrant de cancers du foie de stade avancé, fréquemment dans l’impasse thérapeutique.

La particularité de ces thérapies par rapport à la chimiothérapie traditionnelle réside dans leur précision accrue. En agissant sur des mécanismes précis, propres aux cellules cancéreuses, elles causent moins d’effets secondaires et peuvent se montrer plus efficaces.

À l’heure actuelle, le traitement de thérapies ciblées le plus utilisé dans la prise en charge du cancer du foie est le SORAFÉNIB. Il s’agit d’une molécule qui inhibe la croissance des vaisseaux sanguins alimentant la tumeur.

D’autres thérapies ciblées sont actuellement en cours d’essai clinique. Certains patients dans l’impasse thérapeutique peuvent se voir proposer de participer à des essais cliniques lorsque leur profil correspond à ceux recherchés. Plusieurs traitements ont fait leurs preuves dans la prise en charge des cancers du foie de stade local et avancé, y compris sur un foie cirrhotique.

L’avènement de nouvelles thérapies, comme les thérapies ciblées ou la radiofréquence, apporte, en outre, de nouveaux espoirs pour le traitement de cancers jusque-là dans l’impasse thérapeutique.

Pour en savoir plus, consultez cet article du cancer du foie sur le site de la clinique Hartmann.

Le foie peut être le siège de plusieurs types de tumeurs hépatiques. Il faut bien distinguer la tumeur primitive hépatique dont le foie est l’organe de départ du cancer, on parle d’hépatocarcinome, des métastases d’un cancer siégeant dans un autre organe (sein, poumon…) dont le foie est un organe secondairement atteint. La surveillance après traitement d’une tumeur du foie doit donc être adapté en fonction du type de cancer initial.

Une fois que les différents traitements du cancer du foie ont atteint leurs objectifs, ils sont terminés, et la maladie est habituellement considérée comme en rémission. À ce stade, le patient n’est jamais livré seul à lui-même : une période de suivi de plusieurs années s’ensuit afin de surveiller la cicatrisation, l’apparition de complications, les potentiels effets secondaires des traitements et, bien sûr, les éventuelles récidives.

Le protocole de suivi de chaque patient est adapté aux différents traitements reçus, à son profil, à la nature de son cancer et à ses potentielles affections concomitantes, telles que la cirrhose et/ou la dépendance à l’alcool.

Le cancer du foie : ce qu’il faut retenir

Le cancer du foie est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’organe hépatique. Le propre d’une tumeur maligne est son évolution constante : à partir de petites cellules, le cancer forme une masse localisée, puis s’étend aux tissus et organes voisins, puis envahit tout l’organisme.

Après un traitement contre le cancer du foie, il arrive que des cellules cancéreuses demeurent dans l’organisme en quantité trop infime pour être repérées par l’équipe médicale et traitées. Ces cellules risquent alors de former de nouvelles tumeurs et de donner naissance à un nouveau cancer. C’est ce que l’on appelle une rechute, ou un cancer récidivant.

Le suivi médical post cancer du foie est essentiel à la surveillance de ces éventuelles récidives. L’objectif est ainsi de pouvoir les prendre en charge au plus tôt, avant qu’elles n’évoluent et ne se propagent davantage.

Outre la surveillance des récidives, axe crucial de la prise en charge du cancer du foie, le suivi vise aussi à surveiller l’apparition d’effets secondaires dus aux lésions causées par la maladie et aux traitements administrés. En effet, les différentes thérapies mobilisées dans la lutte contre le cancer sont agressives, et peuvent engendrer des séquelles durables, survenant parfois des mois ou des années après la fin du traitement.

Enfin, le suivi post cancer comprend une variété de soins de support destiné à accompagner le patient dans la gestion de ses éventuelles douleurs et/ou séquelles physiques et psychologiques, ainsi que dans son retour à une vie normale.

Planification du suivi médical post cancer du foie

La planification des rendez-vous de suivi est décidée au cas par cas en fonction des traitements administrés à chaque patient, de son niveau de risque et de ses éventuelles comorbidités.

De manière générale, les consultations de suivi sont plus fréquentes (environ tous les 3 mois) durant les 2 années suivant la fin du traitement, période où le risque de récidive est le plus élevé.

Au bout de 2 ans, le risque de récidive diminue, et l’occurrence des consultations de suivi également. À ce stade, les consultations s’échelonnent typiquement tous les 4 à 6 mois, et cela à vie.

 

Examens de suivi médical post cancer du foie

Les examens pratiqués dans le cadre du suivi médical post cancer du foie peuvent varier d’un patient à l’autre, notamment au regard des thérapies reçues.

Typiquement, le suivi inclut:

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Un examen clinique qui permet d’examiner le foie visuellement et à la palpation (absence de masse palpable, de gonflements, de rougeurs ou d’œdèmes visibles)

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Un bilan sanguin

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Des examens d’imagerie médicale

En fonction des résultats de ces différents examens, l’équipe médicale peut demander de nouvelles analyses et procéder à d’autres examens d’imagerie médicale, comme un TEP scanner.

 

Suivi médical post cancer du foie : symptômes à surveiller

Il est important de ne pas s’en tenir à son calendrier des consultations de suivi et de consulter entre les visites médicales programmées en cas d’apparition de symptômes évoquant des complications et/ou une récidive de la maladie.

Parmi les symptômes spécifiques à surveiller, on retrouve les douleurs, gênes ou inconfort au niveau de foie et de l’abdomen, les épanchements abdominaux (ascite), le jaunissement des yeux et de la peau (ictère) et l’apparition d’œdèmes des membres inférieurs.

En termes de symptômes généraux, un affaiblissement de l’état général, un amaigrissement, une perte d’appétit, des vomissements, des nausées, un sentiment de confusion ou un mal-être général sont autant de signes qui doivent motiver une consultation sans attendre.

Tous ces symptômes, s’ils apparaissent ne sont pas synonymes d’un cancer du foie et peuvent être le signe d’autres pathologies, mais ils peuvent orienter vers une rechute. Le suivi médical post cancer du foie est un aspect essentiel de la prise en charge de cette maladie évolutive, bien connue pour sa tendance à récidiver.

Il est essentiel de s’y plier avec rigueur pour bénéficier d’une prise en charge efficace en cas de rechute ou de complications dues aux traitements ou à la maladie. Par ailleurs, le suivi post cancer du foie comprend de nombreux soins de support qui peuvent significativement améliorer la qualité de vie des patients et faciliter leur retour à une vie normale.

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