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Cancer de la prostate

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Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes en France. Bien qu’il soit le premier cancer en termes d’incidence, il n’est qu’au troisième rang des causes de décès par cancer.

En effet, c’est un cancer à très bon pronostic, qui présente un taux de survie à 5 ans de 93%.

La démocratisation des tests de dépistage permettant de diagnostiquer la maladie à un stade précoce de son évolution pourrait expliquer en partie son excellent pronostic.

L’évolution de la médecine oncologique, qui a permis de voir naître des traitements efficaces pour les pathologies de stade avancé auparavant difficiles à traiter, joue également un rôle important dans le pronostic très positif de la maladie.

Le cancer de la prostate, c’est quoi ?

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’organe prostatique. La prostate est un organe de l’appareil reproducteur et urinaire masculin.

Le propre d’une tumeur maligne étant de proliférer continuellement de manière anarchique et incontrôlable, le cancer de la prostate est susceptible de s’étendre en dehors de son site de développement initial et de se métastaser pour atteindre des organes plus lointains.

Toutefois, l’évolution du cancer de la prostate vers un stade métastatique demeure relativement rare. Il s’agit en effet d’une tumeur peu agressive, qui a tendance à évoluer lentement.

De fait, le cancer de la prostate est habituellement pris en charge avant l’apparition de métastases. Il est également commun que le patient décède d’une autre cause avant que son cancer n’atteigne ce stade, car c’est une maladie qui touche essentiellement les personnes âgées.

Le cancer de la prostate en France

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En France, le cancer de la prostate représente 25 % de tous les cancers masculins. Il s’impose ainsi comme le cancer le plus répandu chez les français, mais ne se trouve qu’au troisième rang des causes de mortalité par cancer.

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L’âge moyen des patients au moment du diagnostic est de 68 ans, l’âge moyen au décès s’élève à 83 ans. La survie à 5 ans est excellente, avec un taux de 93%. Celui-ci baisse toutefois à 80% à 10 ans.

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Il s’agit d’un cancer qui affecte davantage les personnes âgées, les deux tiers des patients atteints ayant plus de 65 ans.

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Par ailleurs, près de 80 % des patients qui décèdent du cancer de la prostate sont âgés de plus de 75 ans.

La démocratisation massive des tests de dépistage permettant de diagnostiquer au plus tôt le cancer de la prostate a eu un impact considérable sur son protocole de prise en charge et son pronostic.

À l’heure actuelle, 80 % de ces cancers sont diagnostiqués à un stade précoce qui permet de les traiter très efficacement. Les thérapies sont satisfaisantes, l’évolution de la maladie est lente et les récidives sont rares, ou très tardives.

Les différents types de cancers de la prostate

Le cancer de la prostate est habituellement un adénocarcinome qui se développe à partir des cellules glandulaires de la prostate. Ce type de cancer représente 95 % de tous les cancers prostatiques rencontrés.

De manière plus anecdotique, on peut également observer des tumeurs rares de la prostate. Le carcinome urothélial, aussi nommé carcinome transitionnel, se développe normalement dans la vessie, mais peut parfois se loger au niveau de la prostate.

Il existe également des sarcomes de la prostate, des tumeurs carcinoïdes, des carcinomes épidermoïdes, ou encore, des carcinomes à petites cellules.

Le dépistage du cancer de la prostate

Le dépistage du cancer de la prostate vise à rechercher précocement tout signe d’une tumeur cancéreuse afin de la traiter au plus tôt, avant que son évolution ne rende plus complexe une prise en charge efficace.

En effet, plus la maladie est traitée tôt, meilleur est le pronostic du patient. Par ailleurs, une prise en charge précoce permet également d’utiliser des thérapies moins invasives, occasionnant moins de séquelles invalidantes.

Il existe deux examens de dépistage du cancer de la prostate qui font référence : le toucher rectal et le taux de PSA.

Le toucher rectal vise à palper la prostate afin d’en apprécier le volume et la forme. Cela peut permettre de détecter au toucher des masses anormales, pouvant être cancéreuses, précancéreuses ou bénignes.

Des examens complémentaires sont ensuite nécessaires pour caractériser la nature de ces masses, et avérer ou infirmer leur potentiel cancéreux.

La mesure du taux de PSA (Antigène Spécifique de la Prostate) peut également alerter sur une possible pathologie cancéreuse.

Le PSA est une substance produite par les cellules prostatiques. Si le taux de PSA dans le sang augmente, cela pourrait signifier que les cellules prostatiques se sont multipliées, ce qui est le cas lors du développement d’une tumeur.

Il est important de noter que le toucher rectal et la mesure du taux de PSA sont susceptibles de produire des faux positifs.

De nombreuses pathologies, le plus souvent bénignes, tel qu’une hypertrophie bénigne de prostate (ou adénome), une infection urinaire (ou prostatite), peuvent engendrer une augmentation du taux de PSA dans le sang.

Les faux négatifs (absence de masse au toucher et/ou faible taux de PSA alors qu’une tumeur cancéreuse est bel et bien présente) existent également.

En tout état de cause, des examens de dépistage positifs doivent donner lieu à d’autres examens plus approfondis pour permettre au praticien de poser un diagnostic de cancer de la prostate.

Diagnostic du cancer de la prostate

Le diagnostic du cancer de la prostate débute habituellement par un examen clinique motivé par des symptômes ou par une volonté du patient de se faire dépister.

Un toucher rectal et une mesure du taux de PSA sont souvent pratiqués dans un premier temps, si le praticien n’a pas de forts soupçons de pathologie cancéreuse – auquel cas il est probable qu’il passe cette étape.

Si ces tests de dépistage reviennent positifs, ou s’ils reviennent négatifs, mais que les symptômes et/ou le doute persistent, de nouveaux examens seront pratiqués.

Des examens d’imagerie médicale sont également inévitables, notamment une IRM prostatique, qui permet à la fois d’avoir une image de la prostate, mais également de faire un bilan loco-régionnal et de guider des biopsies.

La biopsie permet de prélever quelques cellules de la masse cancéreuse pour les analyser en laboratoire. C’est l’analyse en laboratoire, nommée examen anatomopathologique, qui permettra d’observer les cellules au microscope pour déterminer si elles sont de nature cancéreuse ou non.

L’examen anatomopathologique permet également d’obtenir d’autres informations, telles que le stade d’évolution de la tumeur, son grade (score de Gleason), son agressivité, sa nature, autant d’éléments qui orienteront vers les protocoles thérapeutiques les plus efficaces pour la traiter.

Le cancer de la prostate est une maladie particulièrement répandue en France, mais elle demeure heureusement parmi les moins sévères de toutes les pathologies cancéreuses.

Bien que les tests de dépistage puissent être intéressants pour diagnostiquer la maladie au plus tôt, leur utilité est parfois discutée, car leur impact sur la survie globale des patients semble faible.

Par ailleurs, elles peuvent être une source d’anxiété conséquente chez le patient, notamment en cas de faux positifs (relativement communs) qui entrainent le patient dans un parcours de diagnostic long, souvent pénible.

Si vous hésitez à vous faire dépister pour le cancer de la prostate, il est donc essentiel d’en discuter avec votre médecin traitant pour connaître tous les avantages et les inconvénients de cette démarche avant de vous lancer.

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