Service d’oncologie médicale
La chimiothérapie
En cancérologie, le terme chimiothérapie fait référence aux médicaments qui agissent sur les cellules tumorales pour les empêcher de se multiplier en altérant les processus de réplication de leur matériel génétique.
Le plus souvent, les chimiothérapies sont administrées par voie intraveineuse par le biais d’un cathéter central (également appelé « chambre implantable » ou « Porth-a-Cath », cf. rubrique correspondante) en hôpital de jour ou en hospitalisation conventionnelle, 1 à 4 fois par mois, à intervalles réguliers.
Avant chaque administration de chimiothérapie, il est nécessaire de vérifier que les conditions requises sont remplies pour que vous puissiez le recevoir en sécurité, en évaluant notamment la tolérance de l’administration précédente, votre état de forme générale, votre poids, et votre bilan sanguin récent (moins de 48h avant la date prévue d’administration).
Le traitement qui est choisi est celui qui semble le plus approprié pour vous, en prenant en compte le type de cancer, l’organe à partir duquel il s’est développé, le(s) autre(s) organe(s) dans le(s)quel(s) il s’est éventuellement développé. Plusieurs cycles sont administrés avant de faire un bilan pouvant permettre de juger de son efficacité.
Questions / réponses sur la chimiothérapie
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Qu’est-ce qu’une « thérapie ciblée » ?
La première thérapie ciblée était l’hormonothérapie. Avant même d’avoir mis en évidence la « cible ». Ces thérapies connaissent un développement fulgurant depuis les années 1990. Elles on pour objectif de compléter l’arsenal thérapeutique disponible pour le traitement des cancers, en les donnant seules ou en association avec la chimiothérapie « conventionnelle ».
C’est grâce à l’identification d’une cible présente au sein des cellules cancéreuses et peu présente ou absente au sein des cellules saines que ces traitements agissent. Ils vont aller « éteindre » un récepteur, présent à la surface des cellules cancéreuses qui commande leur multiplication, comme on éteindrait un interrupteur.
Dans certains cancers la cible est présumée présente au sein des cellules tumorales, dans certains cas cette cible doit être préalablement recherchée sur un prélèvement de tissu (« biopsie ») antérieurement ou nouvellement réalisé avant de pouvoir, le cas échéant, administrer le traitement en question.
Certaines thérapies ciblées sont données par voie intraveineuse, en association avec la chimiothérapie, au moins à la phase initiale du traitement.
Certaines sont données par voie orale, une ou deux fois par jour, de manière continue ou discontinue (par exemple 4 semaines sur 6). Elles sont données seules. Comme pour les chimiothérapies orales, la prise de tout nouveau médicament doit être signalée à votre oncologue, et tout oubli de prise ne doit JAMAIS être remplacé.
Un type de traitement ciblé, appelé traitement anti-angiogénique, vise à stopper la synthèse de nouveaux vaisseaux. Ces nouveaux vaisseaux sont indispensables au développement des lésions cancéreuses à partir d’un diamètre d’un millimètre. Même si certains types tumoraux sont plus sensibles que d’autres aux traitements anti-angiogéniques, leurs mécanismes essentiels transitent par la réaction de l’hôte (le patient lui-même) et non pas par celle des cellules cancéreuses.
Quels sont les effets indésirables des thérapies ciblées ?
Ils sont généralement en rapport avec le mécanisme d’action de la thérapie ciblée qui vous est proposée. Par exemple si un traitement visant à réduire le développement de vaisseaux sanguins par les cellules tumorales ou traitement « anti-angiogénique » vous est administré, votre cancérologue vous demandera de prendre régulièrement votre pression artérielle car celle-ci pourrait être majorée par le traitement, et parfois nécessiter un traitement spécifique.
Qu’est-ce que l’immunothérapie ?
L’immunothérapie, classe particulière et récente de thérapie ciblée, a pour objectif de permettre à votre système immunitaire de mieux participer au traitement de votre cancer. En effet, dans bon nombre de cas, les cellules cancéreuses « corrompent » le système immunitaire de l’hôte afin que celui-ci n’agisse pas contre elles. Le principe de l’immunothérapie est d’empêcher cette forme de « corruption » afin que le système immunitaire puisse agir contre les cellules tumorales.
L’immunothérapie peut être utilisée dans certaines maladies et dans certaines situations qui ont fait l’objet « d’Autorisation de Mise sur le Marché » (AMM) ou dans le cadre d’essais thérapeutiques.
Quels sont les modes d’association des traitements systémiques en cancérologie ?
En association entre eux
Il est fréquent d’associer deux ou plusieurs traitements, chimiothérapie conventionnelle ou thérapie ciblée afin d’en potentialiser les effets.
En association avec la radiothérapie
Dans ce cas l’objectif est de pré-sensibiliser les cellules cancéreuses à l’action de la radiothérapie, afin d’en potentialiser l’effet. Le traitement associé choisi par votre radiothérapeute peut être administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
Avec la chirurgie
- avant la chirurgie, chimiothérapie dite « chimiothérapie néo-adjuvante » : l’objectif est alors de réduire le volume de la tumeur afin de pouvoir opérer dans de meilleures conditions
- après la chirurgie, chimiothérapie « adjuvante » : l’objectif est alors de réduire au maximum le risque de rechute de la maladie, qui peut exister même si la chirurgie a permis de retirer l’intégralité de la tumeur cancéreuse.
Avec l’hormonothérapie
L’objectif est alors de potentialiser les effets de ces deux traitements.
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